61 millions de tonnes. C’est la quantité de manganèse dont dispose le Gabon actuellement à en croire le rapport de l’Us geological survey (Usgs) publié ce mois de mai. Un minerai très prisé des pays riches, à l’instar du lithium, du cobalt et du nickel qui en ont besoin pour assurer leur transition énergétique. Il représente aussi un important potentiel de développement économique pour le pays.
Le pays fait partie du top 5 des pays producteurs de cette substance avec l’Afrique du Sud, l’Australie, le Chine. Le secteur minier au Gabon, axé principalement sur l’exploitation du manganèse, représente actuellement environ 6 % du PIB, 6 % des exportations nationales, et quelque 3 % de l’emploi privé.
Selon la Base pour l’analyse du commerce international (BACI) du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), la Chine est le premier consommateur de ce métal au monde et représente 53,2 % des exportations gabonaises de manganèse en 2021.
Le minerai de manganèse est l’un des trois principaux produits d’exportation du Gabon, avec le pétrole et le bois. La production nationale est principalement assurée par le français Eramet qui vient de revoir à la baisse ses prévisions de production pour 2024. Le principal secteur non-métallurgique à recourir au manganèse est l’industrie des batteries et piles à usage domestique. Les alliages de manganèse quant à eux sont indispensables au secteur de la construction des rails, des poutres et de l’automobile avec des tôles de carrosserie entre autres.
Le défi à venir pour le Gabon sera de transformer cette richesse géologique en moteur de développement, en misant sur la transformation locale, la formation technique et une meilleure gouvernance du secteur minier.