Le marché camerounais du vin attise depuis plusieurs années, les convoitises des grands groupes internationaux. Avec une enveloppe de 22,6 milliards de FCFA des importations de vins enregistrées en 2022, en hausse de 1,5 milliard de FCFA (+7,2 %) par rapport à 2021, le Cameroun continue de dépendre de la production extérieure. C’est pour renverser cette courbe que l’entreprise Melu’u Piya (vin d’avocat, Ndlr.), portée par le Camerounais Willy Sob a formulé son intention de s’investir dans la filière, en exploitant une matière première qui est l’avocat.
« C’est une initiative louable qui démarre. Le temps de finaliser tous les contours, de finaliser les études de faisabilité, et peaufiner le modèle économique, et surtout, prendre contact avec la production locale, et de voir toutes les contraintes qu’on pourrait avoir. Mais je vous assure que très prochainement, nous allons avoir une production de vin avec les avocats locaux, pour pouvoir valoriser la production locale » explique l’entrepreneur.
Cette opération, une fois résolue, « permettra d’offrir aux consommateurs camerounais, un vin de très haute qualité », tout en diversifiant l’offre en vin au Cameroun, car, au-delà de la volonté de « valoriser une identité géographique bien connue, il y a aussi de la nécessité de travailler sur des questions d’import-substitution », soutient Willy Sob.
Mais avant d’arriver à l’étape de la concrétisation,l’entrepreneur confie être encore à faire un inventaire du potentiel. « Une fois que cet inventaire sera fait, nous serons à même de vous donner des éléments chiffrés sur la production, le cycle, et même en période de raréfaction », confie-t-il, au cours d’une séance de dégustation organisée le 25 août 2023 à Yaoundé.