Le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-parc) vient de publier une note de conjoncture dans laquelle elle affirme que la Banque des Etats de l’Afrique Centrale doit faciliter les échanges intérieurs en mettant à disposition en quantité suffisante des signes monétaires nécessaires ayant cours légal et non jouer sur les taux directeurs.
Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) a tenu le 26 septembre 2022 à Yaoundé, sa troisième session ordinaire de l’année. Au des travaux présidés par Abbas Mahamat Tolli, son président statutaire, par ailleurs gouverneur de la Beac, l’on a appris que la balance des risques de la Cemac demeure globalement orientée à la hausse en raison de la persistance de l’inflation supérieure au seuil communautaire de 3%. « En effet, après 1,6% en 2021, le taux d’inflation est projeté à 4,2% en moyenne annuelle en septembre 2022, avant de se hisser à 5,2% en décembre 2022 et d’atteindre un pic de 5,7% en mars 2023.Il ne se replierait qu’à partir du deuxième trimestre 2023 pour redescendre à 3,5% en décembre 2023 » précise le CPM.
Le comité souligne que l’accélération plus forte que prévue des tensions inflationnistes est en lien avec la flambée des prix alimentaires mondiaux, la dépréciation de l’euro par rapport au dollar américain, et les perturbations des circuits d’approvisionnements internationaux. Pour faire face à la persistance de l’inflation, la Beac a décidé de relever de 50 points de base : le taux d’intérêt des appels d’Offres de 4,00% à 4,50% et le taux de facilité de prêt marginal de 5,75% à 6,25%.
Rendre les transactions commerciales plus fluides
Dans une note de conjoncture publiée le 10 octobre 2022 et intitulée : « relance économique dans la zone Cemac : pour un repositionnement stratégique de la Beac », Barnabé Okouda, directeur exécutif du Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques et sociales du Cameroun (Camercap-Parc) souligne que l’augmentation des taux directeurs n’aura pas d’impact significatif sur la réduction de l’inflation en zone Cemac. « Oui, c’est juste, mais cela reste théorique et très éloigné pour le consommateur ordinaire, résident de la zone Cemac et du camerounais en particulier. Ce d’autant plus que le marché de crédit est très limité dans la zone, et en particulier pour les ménages. Cela fonctionne mieux dans les économies industrielles et avancées où une telle décision peut avoir un effet immédiat sur…Cliquez sur le lien pour lire l’intégralité de cet article