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Liant hydraulique routier : CIMAF apporte son expertise au gouvernement Camerounais

(leconomie.info) L’Ecole nationale des Travaux Publics a abrité du 02 au 06 Novembre 2024, un atelier de formation sur les techniques de traitement des sols, à partir du LHR.

Tout est parti d’un constat. Sur un linéaire de 121 873 km de routes que compte le Cameroun, 91 633 km sont en terre. Celles-ci se dégradent très rapidement sous l’effet du trafic et autres éléments naturels. Leur durée de vie maximale étant estimée à un an. Autre facteur, l’entretien de ce réseau ne se fait pas comme il se devrait, malgré des allocations financières.

Dans son souci d’accroitre la performance du réseau des routes en terre, le Cameroun pense aux produits innovants, combinant la qualité et le coût. L’entreprise Cimaf (Ciment de l’Afrique), a ainsi été contactée pour expérimenter la technique de traitement des sols par le Liant hydraulique routier (LHR). Une formation pour la maitrise parfaite de cette technique et son adaptation a été faite au mois de février. Mais, il fallait l’approfondir avec des détails en plus, pour les personnels du Mintp et ses partenaires extérieurs dans l’entretien des routes en terre.

Ce qui justifie la tenue d’un atelier de formation sur les techniques de traitement des sols, à partir du LHR. Les assises de 5 jours ont permis aux experts marocains de former et aux acteurs de l’entretien routier au Cameroun, d’acquérir des connaissances et les compétences dans la mise en œuvre de ces techniques. Notamment, avoir les outils qui permettent l’adaptation de la technique LHR au contexte géo climatique du Cameroun ; posséder une maîtrise des spécifications des techniques du LHR, s’approprier les techniques et méthodes de mise en œuvre du LHR, entre autres.

« La plupart des routes en terre sont des routes régionales, des routes communales. Ces routes de proximité qui impactent sur la vie de nos communautés, sur leurs capacités d’échanges, sur l’économie locale. Il est donc question d’améliorer le niveau de service des routes en terre. Cela suppose, tirer leur niveau de vie vers le haut d’au moins 7 ans, avoir des couts maitrisés. Nous allons donc continuer l’entretien de nos routes en adoptant ce liant qui va tirer sa durée de vie vers le haut. Ce qui va nous amener à avoir des routes en terre qui ne durent plus moins d’un an après les travaux parce que les sols auront été stabilisés. Ces routes vont également couter moins cher », s’est exprimé Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics.

Avantages

Pour lui, Le LHR viendra contribuer à mieux stabiliser, à améliorer la portance de sol, « qui va au bout du compte, nous permettre d’avoir une vitesse de circulation d’au moins 60km/h, moyennant l’esprit civique ».

« Nous avons fait l’expérience nous-mêmes, par le transport du ciment au Cameroun, pendant la saison des pluies précisément. On a constaté que tout ça était un frein au développement du secteur de la construction en général. On s’est dit qu’il serait judiciable de proposer au ministère, des solutions pour améliorer la portance et la circulabilité des routes. Après notre essai, on s’est dit qu’il fallait transférer ces techniques qui justifient aujourd’hui cette formation, s’est confié khalid El Mehdaoui, expert Cimaf.

Pour le directeur général Zone Cimaf, « nous voulons contribuer aux techniques de la construction routière au Cameroun à travers le LHR. Les sols camerounais sont argileux et il pleut pratiquement 5 mois sur douze. Pendant la saison pluvieuse, les sols sont impraticables. Ce produit-là, quand il traite un sol, il améliore sa portance, cela va permettre de réduire les couts des chaussées, on peut retraiter les matériaux sur place, on peut faire des économies sur l’utilisation des matériaux nobles. C’est ce qui est le plus de cette technique, faire plus avec peu », a indiqué Khattabi Hatim.

Notons que des échanges entre l’entreprise CIMAF et le MINTP ont conduit en février 2024, à la réalisation d’une planche d’essai du LHR dans la commune de Ngog-Mapubi. Un projet pilote a par ailleurs été instruit sur le tronçon Eseka-Song-Libot-Sibongo, sur 36 km.

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