C’est ce que l’on peut retenir des résultats financiers du premier semestre 2022, publiés par le groupe Ecobank.
Les revenus consolidés Ecobank Transnational Incorporated (ETI) ont progressé de 10 % soit 546 milliards FCFA à fin juin 2022 contre 449 milliards FCFA à la même période en 2021. Ces revenus ont été portés essentiellement par les zones de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) (31 % du PNB), les pays de l’Afrique centrale, Est et Sud (31 %) et les pays anglophones d’Afrique de l’Ouest (30 %), mis à part le Nigéria.
D’après le top management de la structure, les investissements dans la technologie et les capacités numériques ont contribué à une réduction des coûts de service. Parallèlement à la croissance des revenus, la bonne gestion des coûts a favorisé une amélioration du coefficient d’exploitation qui est passé de 59 % à fin juin 2021 à 56 % fin juin 2022.
Le résultat après impôts a alors connu une hausse plus prononcée que celle des revenus pour s’établir à 185 millions US Dollars (111 milliards FCFA) contre 154 millions US Dollars (84 milliards FCFA) à la même période l’année précédente, soit une hausse de 20 %.
La région la plus efficace est l’UEMOA qui affiche une marge nette de 38 %. À l’opposé, Ecobank Nigéria affiche une marge nette nettement inférieure à 14 %. Ce niveau relativement faible est essentiellement expliqué par d’importantes charges opérationnelles au niveau de la banque (coefficient d’exploitation de 81 %).
« Nos résultats pour les six premiers mois de 2022 reflètent non seulement les avantages de la diversification de la banque, mais aussi notre résilience et nos capacités à continuer de servir nos clients dans un environnement difficile tout en générant des rendements adéquats pour nos actionnaires. En conséquence, nous avons généré un rendement des capitaux propres tangibles de 19,5 %, un record, et augmenté le bénéfice par action des actionnaires de 24 % d’une année sur l’autre. En outre, le bénéfice avant impôt a augmenté de 24 % à 261 millions de dollars et de 53 % (croissance corrigée des effets des variations de taux de change) », indique Ade Adeyemi, Directeur général du Groupe Ecobank.
Ces résultats ont été obtenus dans un environnement opérationnel, caractérisé par une inflation élevée, l’affaiblissement des devises africaines, la détérioration des soldes budgétaires et les perspectives d’une nouvelle croissance économique plus faible.
Dans le segment Banque de particuliers, par exemple, les bénéfices de l’institution financière avant impôts ont augmenté de 43 % en raison de l’augmentation des marges sur dépôts, des prêts et des revenus sur carte de débit.
Dans la banque de financement et d’investissement, les bénéfices ont augmenté de 33 %, alors qu’elle a gagné des parts sur le marché des lettres du crédit. Enfin, l’augmentation de l’activité des PME et la croissance des activités de paiement ont fait grimper les bénéfices du pôle Banque Commerciale de 15 %.