1 595,3 milliards FCFA. C’est le montant exact mobilisé par le Cameroun, en termes de dons (dons-projets et les dons-programmes issus de la coopération avec les partenaires au développement) et emprunts (des prêts, des émissions des titres publics et des autres emprunts) en 2022. Alors que la Loi de Finances rectificative prévoyait une prise de 1 911,8 milliards FCFA. La somme collectée est à la baisse et présente un déficit de 316,5 milliards FCFA. Cependant, comparativement à l’enveloppe perçue en 2021, l’on note plutôt une progression de 39,5 milliards FCFA, soit une performance haussière de +2,6%, selon la Direction générale du budget, dans son rapport sur l’exécution du budget 2022.
L’année dernière, l’exécution du budget de l’Etat a dégagé un solde global déficitaire de 307,7 milliards (1,1% du PIB). Le déficit du solde primaire s’est réduit de 287,5 milliards pour se situer à 0,4% du PIB contre 1,5% en 2021. Le ratio du service de la dette sur les recettes internes est passé 33,7% en 2021 à 29,6%. Le ratio masse salariale sur recettes fiscales s’établit à 34,7% contre 38% en 2021. Depuis 2017, c’est la première fois que le Cameroun respecte ce critère de surveillance en zone Cemac (ratio inférieur à 35%).
Selon la DGB, «le Cameroun a respecté tous les critères quantitatifs du programme avec le FMI à fin décembre 2022. Il a respecté deux cibles indicatives sur les quatre. Le Cameroun n’a pas observé les cibles indicatives relatives au plafond des interventions directes de la SNH et à l’accumulation nette des arriérés intérieurs ».
L’exécution du budget à fin décembre 2022 est caractérisée par un niveau « satisfaisant » de mobilisation des recettes, notamment les recettes fiscales, qui ont enregistré une bonne performance. Les ressources budgétaires ont été réalisées à 99,9% et les dépenses, exécutées à 97,3%.
En ce qui concerne les recettes internes, les recettes pétrolières et non pétrolières présentent respectivement un taux de réalisation de 120,8% et de 104,4%.
Cependant, quelques anomalies persistent en matière de gestion budgétaire. Il s’agit, entre autres, des pressions sur les dépenses (ou la persistance du phénomène du dépassement budgétaire), la fragilité de la situation sécuritaire régionale, la faible mise en œuvre des réformes des finances publiques et les longs délais de paiement (au-dessus de la norme en zone Cemac de 60 jours), lit-on dans le rapport.