Ce stock qui représente 45,0% du Produit intérieur brut (PIB), est en augmentation de 0,8% par rapport au trimestre précédent et de 7,4% en glissement annuel. C’est ce qui ressort de la Conjoncture mensuelle dette publique du Cameroun, publié le 28 avril par la Caisse autonome d’Amortissement (CAA).
Le premier trimestre 2022 s’est clôturé avec un encours de la dette du secteur public camerounais s’élevant à 11 456 milliards de FCFA et représente 45,0% du PIB. Il se compose à 92,5% de Dette directe de l’Administration Centrale ; et 7,4% de dette des Entreprises Publiques.
Selon les explications contenues dans ce document dont nous avons reçu copie dans notre rédaction, l’on apprend que l’encours de la Dette directe de l’Administration Centrale à fin mars 2022 avoisine 10 593 milliards de FCFA, soit 41,6% du PIB.
Ledit encours a augmenté de 1,0% par rapport au trimestre précédent et augmenté de 8,2% en glissement annuel. En clair, il se subdivise en deux compartiments. Soit72,1% de dette issue des créanciers extérieurs et 27,9% de dette provenant des bailleurs domestiques, y compris les Restes à Payer de plus de 3 mois.
Pour ce qui est de la dette directe des Établissements et Entreprises Publics, elle est estimée à 860 milliards de FCFA, soit 3,4% du PIB à fin mars 2022. Cet encours a baissé de 0,7% par rapport au trimestre précédent et de 1,4% en glissement annuel.
Il est à noter que 53,4% de cet encours est dû aux créanciers extérieurs et 46,6% aux partenaires intérieurs. S’agissant de la dette des Collectivités Territoriales Décentralisée (CTD), les travaux se poursuivent en collaboration avec le Ministère des Finances et le Ministère de la Décentralisation et du Développement Local (MINDDEVEL) pour la collecte.
Toutefois, pour l’année 2022, les plafonds des engagements à contracter par les CTD, les Entreprises et Établissements publics inscrits dans la loi de Finances s’élèvent à 100 milliards de FCFA pour les engagements extérieurs et 150 milliards de FCFA pour les engagements intérieurs. « Conformément aux engagements pris par le Cameroun auprès des bailleurs de fonds, et aux bonnes pratiques en matière de gestion de la dette publique, il est intégré à partir de ce mois, le suivi des passifs conditionnels explicites de l’Etat, notamment les garanties publiques et les Partenariats Publics Privés », note la CAA.
Ainsi, à fin mars 2022, les passifs conditionnels de l’Etat sont évalués sur la base des informations collectées, à 3 360 milliards de FCFA et représentent 13,1% du PIB. Ils sont constitués de 0,6% de la dette garantie par l’Etat du Cameroun et de 99,4% des investissements sous forme de Partenariats Publics Privés (PPP).