Le ministère des Finances, du Budget et des Comptes Publics du Tchad, Tahir Hamid Nguilin par voie de communiqué le 11 novembre 2022, a annoncé qu’au terme de près de deux années de discussions avec ses principaux créanciers extérieurs, la République du Tchad est parvenue à un accord sur le traitement de sa dette extérieure au sein du Cadre Commun avec le Comité des créanciers bilatéraux officiels d’une part, et Glencore d’autre part.
Ces accords, explique le document dont l’Economie.info a reçu copie, rentrent dans la continuité de ceux conclus avec Glencore en 2018, et permettront la poursuite du programme avec le FMI, la conclusion de la prochaine revue de la Facilité Élargie de Crédit et le décaissement d’une nouvelle tranche de financement au bénéfice du Tchad d’ici fin décembre 2022, après décision du Conseil d’Administration de l’institution de Breton Wood.
Fort du succès de cette opération « le ministère des Finances, du Budget et des Comptes Publics du Tchad, au nom du Président de Transition, le Président de la République, le Général Mahamat Idriss Deby Itno, souhaite remercier l’ensemble des partenaires du Tchad, notamment le FMI, la Banque Mondiale ainsi que le Comité des créanciers officiels, émanant du Club de Paris et du G20, et Glencore pour tous les soutiens et efforts fournis », peut-on lire.
Pour rappel, la République du Tchad, premier pays à avoir adhéré au Cadre Commun pour les traitements de dette du G20 et du Club de Paris, est aussi le premier pays à parvenir à un accord à ce titre, conformément aux engagements pris auprès du Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre de son programme de Facilité Élargie de Crédit (FEC) et avec le soutien de la Banque Mondiale, du Club de Paris et du Comité des créanciers bilatéraux officiels co-présidé par la France et l’Arabie Saoudite.
Les paramètres de ce traitement de la dette sont conformes aux engagements pris par le Tchad dans le cadre de son programme FEC avec le FMI ainsi qu’aux principes du Cadre Commun, et permettent de restaurer la soutenabilité de la dette publique, tout en assurant une protection contre la volatilité des prix du pétrole grâce à l’introduction de mécanismes de traitement contingent.