(Leconomie.info) – Le Brent, qui sert de référence de prix pour le pétrole d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient, pourrait connaitre une baisse à environ 70 dollars soit 43400 FCFA en 2024, en raison d’un excédent attendu de l’offre, suivant les données communiquées par la banque américaine Citigroup, le 2 octobre 2023 dans son rapport trimestriel sur les perspectives du marché pétrolier.
Contrairement aux attentes des analystes qui prévoient de nouvelles coupes dans les quotas de production des pays de l’Opep+, la banque de Wall Street estime que le changement de la trajectoire des cours de brut reflétera « l’arrivée de plus de pétrole sur le marché ».
« Le changement de la trajectoire des cours de brut reflétera l’arrivée de plus de pétrole sur le marché l’année prochaine. Des prix plus élevés à court terme pourraient entraîner une baisse plus importante des prix l’année prochaine », indique la banque de Wall Street.
Ces perspectives de Citigroup rejoignent celles du négociant en énergie Gunvor qui avait estimé en septembre 2023 que les prix du pétrole pourraient effacer leurs gains réalisés depuis fin juin dernier, durant les six prochains mois, en raison de l’affaiblissement de la demande qui prendrait le pas sur les réductions volontaires de production des pays exportateurs de l’Opep+.
« Il existe un risque de correction significative au cours du quatrième trimestre 2023 ou des trois premiers mois de l’année prochaine, et le baril de Brent pourrait chuter à 71 ou 72 dollars au cours des six prochains mois. C’est tout à fait possible, même si les fondamentaux et les équilibres ne changeront pas beaucoup », avait souligné le groupe de négoce pétrolier.
Les prix du brut ont enregistré une remontée spectaculaire depuis les creux du printemps, avec une hausse cumulée de plus de 30% sur les trois derniers mois. Ce gain est essentiellement lié aux anticipations de déficit de l’offre, l’Arabie saoudite et la Russie (les deux leaders de l’Opep+) ayant réduit leur production pour soutenir les cours du baril.