(Leconomie.info) – L’intérêt de cette initiative est d’amener les investisseurs et chefs d’entreprises nationaux à s’installer de plus en plus sur la place portuaire et profiter des facilités qu’elle offre.
Disposant d’un marché potentiel de plus de 180 millions d’habitants en zone Cemac, (Cameroun, Gabon, Tchad, Centrafrique, etc.), la place portuaire de Kribi, la plus grande d’Afrique en termes de superficie, investit lourdement pour accroître ses capacités opérationnelles et attirer plus d’investisseurs dans son bassin économique.
Le 24 janvier 2025, elle a accueilli une délégation du Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam). Objectif, présenter son rôle stratégique dans l’économie nationale et sous-régionale, ensuite, lui faire toucher du doigt, les opportunités d’investissement et les facilités qu’il offre, dans un contexte où la concurrence tend à s’aiguiser en Afrique centrale.
Le Directeur Général du Port autonome de Kribi (PAK), Patrice Melom, lors de cette visite, a présenté à ses hôtes, les ambitions futures du port. De même, il en a profité pour leur faire visiter, les infrastructures en cours de réalisation, principalement le 2ᵉ terminal à conteneurs, d’une longueur de quais de 715 mètres, soit deux fois plus que le premier et qui à termes, va multiplier par 3 les capacités des terminaux, passant ainsi de 350000 EVP, à 1 000 000 EVP.
« Nous sommes heureux que le groupement des Entreprises du Cameroun ait répondu à notre invitation. Nous avons pensé qu’aujourd’hui, nous avons quelque chose à montrer à la face du groupement, du Cameroun, et même du monde. Avec ces nouvelles infrastructures, le port de Kribi peut déjà côtoyer, sans complexe, la plupart des places portuaires dans le Golfe de Guinée (..) Sur le chemin de l’importation des marchandises aujourd’hui, Kribi a remplacé les ports d’Afrique de l’Ouest. Même le transport des marchandises s’améliore en termes de coût, sans compter qu’au port de Kribi, nous avons pris une option pour la digitalisation, dématérialisation des procédures, que nous améliorons au quotidien », rassure Patrice Melom.
Le port de Kribi est à ce jour, parmi les rares ports en eau profonde d’Afrique subsaharienne, capable d’accueillir des navires à fort tirant d’eau. Il affiche par ailleurs une sécurité à toute épreuve. Son attractivité repose également sur complexe industrialo-portuaire intégré, d’une superficie de 1500 hectares.
Les attentes du Gecam à l’endroit de l’autorité portuaire de Kribi
Bien que satisfait de cette visite initiée par le top management du PAK, le président du Gecam, Célestin Tawamba a formulé tout de même quelques propositions qui selon lui, pourraient contribuer à soutenir les entreprises locales, et les aider à tirer avantage de la zone de libre-échange continentale.
« Nous sommes venus toucher du doigt, les réalisations qui ont été faites depuis sa mise en œuvre. Donc c’est un sentiment de satisfaction, de fierté patriotique. Nous sommes également venus, à la demande du Directeur général, voir les prévisions. D’abord, la phase 2, qui est aujourd’hui presque opérationnelle, et qui offre encore beaucoup plus de possibilités aux entreprises du secteur privé, mais surtout, prendre connaissance des investissements à venir qui permettront d’améliorer tout l’écosystème de notre potentiel qu’on attend au port autonome de Kribi… C’est un sentiment de satisfaction, d’encouragement, et surtout de vigilance parce que nous allons regarder tout ça avec beaucoup d’attention. Nous souhaitons que ces investissements permettent surtout d’améliorer la compétitivité des entreprises. Parce que nous sommes aujourd’hui à l’ère de la Zlecaf où on a besoin d’avoir des coûts qui soient plus accessibles pour les entreprises », a déclaré Célestin Tawamba.
D’un coût d’investissement estimé à 400 milliards de FCFA, le 2ᵉ terminal à conteneurs est une composante de la phase 2 du projet de construction du port en eau profonde de Kribi. Selon le Directeur général, cette deuxième phase intègre également la construction de terminaux d’hydrocarbures et minéralier, dans la perspective de l’exploitation des gisements miniers en cours de développement au Cameroun.