Du 03 au 06 octobre 2023, la ville de Yaoundé a abrité les travaux de l’atelier régional annuel du Fonds international du développement agricole (FIDA). L’objectif des travaux qui ont connu la participation d’une centaine d’experts venus de 20 pays, était la mise en place d’une plateforme de passation des marchés publics en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale.
Carine Toure Yemitia, responsable de la passation des marchés au FIDA pour les régions Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale a expliqué que ces deux sous-régions regroupent des projets d’un portefeuille FIDA estimé 200 millions de dollars (environ 125 milliards FCFA).
« Ce qu’il faut rappeler c’est que le FIDA a pour principe de base de renforcer les systèmes nationaux. A travers cet atelier, nous formons les spécialistes de la passation des marchés des 20 pays en question pour qu’au sortir de cet atelier, ils puissent soutenir la mise en œuvre des projets dans leurs pays respectifs, pour plus de performance. En plus de cela, nous lançons ici au Cameroun, un nouvel outil qui est une nouvelle plateforme qui va permettre à tous ces spécialistes de continuer à communiquer 24H/24 pour un partage d’expériences et pour aussi bénéficier des meilleures pratiques des dernières mises à jour des systèmes et outils internationaux » a indiqué Carine Toure Yemitia.
Au Cameroun, le portefeuille FIDA est composé de 11 projets d’une valeur d’environ 250 millions de dollars (plus de 155 milliards FCFA). Emime Ndihokubwayo, directeur multi pays FIDA-Cameroun a révélé que cette institution financière et le gouvernement du Cameroun ont un nouveau projet aquacole en gestation, qui va soutenir cette filière en mettant un accent sur l’accompagnement des jeunes (50%) ,les femmes (40%) et les hommes (10%).
« Nous pensons qu’il faut relever les couches de la société les plus vulnérables qui n’ont pas bénéficié d’une attention particulière dès le départ. Le FIDA travaille également sur la gouvernance du secteur agropastoral parce que sans environnement durable comme la passation des marchés, rien ne peut se faire » a rappelé Emime Ndihokubwayo.
Pour cette dernière, le Programme de promotion de l’entreprenariat agropastoral des jeunes (Pea-Jeunes) qui vient de prendre fin au Cameroun et le Projet d’appui au développement des filières agricoles (Padfa II) actuellement en cours dans le pays, ont travaillé ensemble pour restaurer une plateforme de marché qui va aider le ministère en charge du Commerce au Cameroun.
Le FIDA ambitionne également de mettre sur pied une programmation sous-régionale parce que les pays soutenus par lui sont confrontés aux difficultés liés à l’insécurité, au commerce transfrontalier entre autres. Ce qui devrait aider les producteurs à établir plus de fluidité dans leurs échanges.