En Inde, les stocks de riz non-basmati explosent. Face à cette situation, la Direction générale du commerce extérieur du ministère indien du Commerce et de l’Industrie, dans une décision datée du 28 septembre 2024, a annoncé la modification de la politique d’exportation du riz blanc non basmati de « interdit » à « libre » avec « effet immédiat ».
Cette décision du premier exportateur mondial des céréales, de supprimer le prix plancher (559 075 FCFA/tonne) pour les exportations de riz basmati devrait entraîner une vague de commandes en provenance d’Afrique, et plus principalement du Cameroun qui en a consommé 529 000 tonnes en 2022, pour un valeur d’un peu plus de 106 milliards de FCFA.
Le Cameroun se frotte les mains
A la suite de l’annonce du gouvernement indien, le ministre camerounais du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a adressé une lettre aux responsables des Services centraux et déconcentrés de son département ministériel avec pour objet « réouverture à l’exportation du riz indien ».
Selon le membre du gouvernement, cette relance des importations est « intéressante » pour le marché camerounais, en ce sens « qu’elle exonère par ailleurs le riz blanc du paiement des droits de sortie, au contraire du riz paddy, du riz brun et du riz précuit qui sont soumis à un droit de sortie de 10 % ».
« Il vous revient par conséquent de prendre en compte cette nouvelle donne dans les opérations de contrôle et de régulation du marché, afin de mettre un terme à la spéculation qui commençait à se faire jour au niveau des prix et de la dissimulation des stocks par certains opérateurs. Tout ceci doit pouvoir se traduire par une meilleure maîtrise des prix au consommateur, voire leur baisse, dans la mesure où les stocks détenus par l’Inde sont particulièrement importants et que la nouvelle récolte est abondante », écrit Luc Magloire Mbarga Atangana à ses collaborateurs.
Rappelons que l’Inde et le Pakistan sont les seuls producteurs mondiaux de riz basmati de qualité supérieure. Afin d’assurer une disponibilité suffisante cette variété sur son marché et d’atténuer la hausse des prix sur le marché intérieur, le gouvernement indien avait modifié la politique d’exportation en juin 2023. Une politique qui a aidé le Pakistan à gagner des parts de marché dans certaines catégories.
