Les assises ont réuni les acteurs de la filière, des experts, représentants gouvernementaux et autres membres du secteur privé. Ceux-ci ont débattu des grands enjeux de la filière cacao. Notamment, la lutte contre la déforestation et le travail des enfants, le renforcement des capacités des producteurs, la promotion des pratiques agricoles durables et la stabilité des marchés mondiaux du cacao.
Parmi les retombées au terme des assises, la création d’une Bourse africaine de cacao. Le choix a été porté sur le Cameroun pour abriter la phase pilote. Ceci devrait permettre de démontrer la faisabilité dudit projet qui consiste à initier une Bourse d’échange physique du cacao, devant permettre une rencontre directe entre producteurs et acheteurs. En effet, les pays africains producteurs souhaiteraient fixer eux-mêmes les prix sans plus dépendre de la fixation de la bourse de Londres.
C’est une grande avancée pour le Conseil international du cacao, qui nourrit l’ambition d’une Bourse du cacao en Afrique de 2021. Le projet a été formalisé en 2022. Le Directeur exécutif de l‘Icco avait alors déclaré au cours d’une réunion de Conseil, « Le Conseil de l’ICCO a donné son accord de principe pour lancer une étude sur la mise en place d’une bourse du cacao en Afrique. Cette bourse se concentrerait sur les quatre gros producteurs africains que sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Cameroun », s’est exprimé Michel Arrion.
La Bourse si elle est implantée, va permettre de rééquilibrer les revenus, notamment entre les producteurs, considérés comme le maillon faible de la chaine, et les industriels. Jusqu’ici, ceux-ci ne captent qu’environ 7% des revenus de l’industrie cacaoyère mondiale, le reste appartenant aux industriels et les exportateurs. C’est cela le principal avantage de cette Bourse, qui va permettre d’avoir « des prix justes et équitables ».
Pour le Ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, il faut un « New deal » commercial, un nouveau départ dans la stratégie commerciale. Pour cela la transparence, la stabilisation du marché et la rémunération juste, sont nécessaires.