Ce financement pourrait aboutir en mi-juillet de l’année en cours.
Répondant aux questions des députés à l’Assemblée nationale le 1er juillet 2022, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbaïrobe a fait savoir que la première campagne agricole amorcé par le gouvernement n’a pas porté les fruits escomptés dans certaines partie du pays.
Ce flop, a justifié le membre du gouvernement, est la résultante des intempéries, et du coût très élevé des engrais. C’est pour rattraper ce retard que « la deuxième saison agricole pour les régions méridionales, commencent en août », a déclaré le Minader.
Pour sa réussite, le gouvernement entend apporter un appui budgétaire de 41 milliards de FCFA à ce projet. Les négociations sont en cours entre la Banque africaine de Développement, et le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) pour le déblocage des fonds.
Cet appui de la BAD aux producteurs agricoles s’inscrit dans le cadre du plan « Facilité africaine de production alimentaire d’urgence » élaboré avec cette dernière.
Le premier segment de ce plan comporte une subvention aux prix des engrais d’une valeur de 18 milliards FCFA pour la première année. Le gouvernement va supporter 30 % de cette enveloppe et 70 % seront supportés par les bénéficiaires. « Le marché des engrais au Cameroun représente 200 tonnes. Environ 150 tonnes pour les agro-industries (Sodecoton, Sosucam, Socapalm, Safacam, CDC etc.) et 50 tonnes pour les petits producteurs qui n’ont pas les moyens de suivre le doublement ou le triplement des engrais et des pesticides », soutient Mbaïrobe.
Les autres segments de ce plan comportent le soutien à la production semencière : riz, maïs, sorgho, mil, blé, soja, huile de palme, produits maraîchers, pomme de terre, etc. ; et la multiplication des structures de conservation et de transformation de leurs produits.