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La RDC annonce un investissement de plus de 4116 milliards de FCFA dans son Programme de transformation de l’agriculture

(Leconomie.info) - L’information a été donnée en marge du Forum sur l’agribusiness en RDC tenu les 4 et 5 octobre 2023 à Kinshasa.

Dans l’optique de stimuler l’investissement du secteur privé dans les chaînes de valeur agricoles et de dynamiser l’agribusiness à l’effet de développer l’agriculture dans ce pays doté d’un potentiel humain de 95,89 millions d’habitants (selon la banque mondiale), les autorités ont émis leur intention d’investir 6,6 milliards de dollars (4116,2 milliards de FCFA) sur dix ans dans son Programme de transformation de l’agriculture (PTA).

Cette enveloppe, apprend-on, permettra à Félix Antoine Tshisekedi de réaliser le pari de « La revanche du sol sur le sous-sol ». Présidée par le Premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde, le Forum organisé à l’initiative du gouvernement congolais, avec l’appui de la Banque africaine de développement et de la Société financière internationale, a réuni plus de 700 participants venus de 28 pays aux profils divers : responsables gouvernementaux, des représentants des partenaires techniques et financiers, des chefs d’entreprises publiques et privées, des investisseurs et des acteurs des filières agricoles.

« À la demande de la RD Congo, la Banque africaine de développement consacrera la totalité des allocations disponibles du pays, au cours du cycle du FAD-16 en 2023-2025, au soutien des opérations d’appui au programme de transformation de l’agriculture, qui constitue l’épine dorsale du Document de stratégie pays de la Banque pour la RDC ces cinq prochaines années », a déclaré Serge N’Guessan, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale.

Pour développer les chaînes de valeur agricoles, la République démocratique du Congo devra suivant les recommandations issues des travaux, adopter une approche par filière et par projet, avec un accompagnement du gouvernement (facilités fiscales et administratives, disponibilité des infrastructures socio-économiques de base et énergétique etc.) pour la relance du secteur agricole, limiter toute charge, frais et imposition, à un maximum de 25 % de la valeur pour les activités relatives à la production et aux exportations.

Aussi, le pays devra mettre en place un fond souverain pour soutenir l’agriculture et des centres d’agrégation pour appuyer et accompagner les petits investisseurs agricoles. De même, il devra renforcer les capacités et le rôle des entités territoriales décentralisées dans la gouvernance du secteur agricole, l’appropriation et l’application effective de l’approche chaînes de valeur et agriculture durable, mécanisme de garantie et d’atténuation des risques et accès au financement, harmoniser le cadre réglementaire (loi sur les zones économiques spéciales (ZES), loi portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture, loi sur les partenariats publics-privés (PPP).

« Avec ses 80 millions d’hectares de terres arables, ses quatre millions d’hectares de terres irrigables, sa diversité climatique permettant une exploitation agricole toute l’année, ses 7 à 8 % d’eau douce exploitable du monde, ses pâturages d’environ 125 millions d’hectares ayant une capacité de charge de 40 millions de têtes de gros bétail, l’importance de sa population, notamment jeune et féminine, la RD Congo a les moyens indéniables d’être le grenier de l’Afrique, l’épicentre de l’industrie agricole continentale et également un vivier de prospérité » a déclaré Solomane Koné, directeur général adjoint de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale et responsable pays pour la RDC.

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