La ville de Yaoundé est de plus en plus salle. Les ordures ménagères jonchent les rues de la cité capitale. Au niveau de Nsimeyong, non loin du collège Victor Hugo, les immondices ont coupé la chaussée en deux. Sur les réseaux sociaux, le laxisme des pouvoirs publics pour ce qui est de la gestion des déchets est pointé du doigt. « Des ordures dans les rues de Yaoundé, capitale d’un pays. C’est tout simplement regrettable. On dirait que c’est une situation qui ne préoccupe même pas les dirigeants car malgré les plaintes rien ne change » souligne un habitant du quartier Nsimeyong.
Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du développement urbain il y a quelques mois est monté au créneau en organisant une réunion sur l’état de la salubrité dans la capitale. Après quoi elle a lancé une opération de nettoyage baptisée « coup de poing, Yaoundé sans poubelle ». Hysacam et Thychlof, les deux entreprises de ramassage des ordures qui opèrent à Yaoundé, ont été mobilisées pour cette opération. Bien beau. Mais après quelques jours de ramassage, retour à la triste réalité.
Il y a deux semaines, le Premier ministre Joseph Dion Ngute exigeait la mise en place d’un plan spécial d’assainissement d’urgence. Mais jusqu’ici, on dirait que rien n’est fait. « Difficile de passer devant la barrière de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé et même au carrefour Meyong Meyene à la Cité verte sans se pincer le nez. Des restes de repas en décomposition, des sacs contenants divers types d’ordures en décomposition ne donnent pas le choix au passant. Et quand il pleut alors sur ces ordures c’est autre chose. Il y a péril en la demeure. Il faut réagir dans l’urgence » se lamente Théophile M, un habitant du quartier Obili.
« Rarement, Yaoundé, la capitale politique du Cameroun a été autant bigarré par des montagnes d’immondices. Avec les pluies qui commencent, il ne sera pas étonnant que sévissent des épidémies. De grâce, rammassez ces ordures » lance Cabral Libii, député à l’Assemblée nationale et Président national du PCRN. Il est vraiment temps d’agir.