Africa50, une plateforme d’investissement créée par des gouvernements africains et la Banque africaine de développement (BAD) pour combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique veut investir environ 500 milliards FCFA pour le développement des infrastructures énergétiques en Afrique.
Cet investissement comprend le lancement d’un nouveau groupe de projets dont 400 millions (environ 250 milliards FCFA) seront alloués au développement des infrastructures vertes. Ce fonds avait déjà été évoqué en janvier 2025 lors d’une conférence organisée par la BAD en Tanzanie. Ladite conférence visait à accélérer les initiatives de raccordement de 300 millions d’Africains à l’électricité d’ici 2030.
L’objectif de combler le déficit annuel de financement des infrastructures en Afrique estimé à plus de 65 milliards FCFA. Lors des travaux en Tanzanie, la Banque mondiale s’est engagée à mobiliser de 30 à 40 milliards de dollars et la BAD a promis 18 milliards de dollars pour accélérer l’accès à l’électricité sur le continent, pour près de 600 millions d’habitants.
Il s’inscrit dans une volonté plus large de mobiliser les capitaux africains et internationaux pour combler le déficit annuel de financement des infrastructures en Afrique, estimé à plus de 100 milliards de dollars (plus de 62 328 milliards FCFA) par la BAD. Africa50 prépare aussi le lancement d’un fonds dédié aux projets d’énergies décentralisées, dont l’annonce est prévue pour le mois de mars 2025.
Le financement de l’installation de mini-réseau et de solutions énergétiques hors réseau en Afrique va coûter entre 124 milliards FCFA et 187 milliards FCFA. A date, c’est plus de 600 millions de personnes qui n’ont toujours pas d’accès à l’électricité en Afrique. L’Afrique subsaharienne est la région la plus déshéritée en la matière.
Plus de la moitié de sa population n’a pas accès à l’électricité, soit 620 millions de personnes et particulièrement en milieu rural. À titre de comparaison, la production électrique de l’Afrique équivaut à celle de l’Allemagne, 13 fois moins peuplée. À quoi s’ajoute un coût moyen du kilowattheure plus cher au sud du Sahara qu’ailleurs : 0,14 dollar contre 0,04 en Asie du Sud, par exemple.
Pour mémoire, Africa50 a pour mission de mobiliser des financements des secteurs public et privé, de faciliter le développement de projets et d’investir dans les infrastructures sur le continent. Africa50 privilégie les projets de moyenne et grande envergure ayant un fort impact sur le développement de l’Afrique tout un proposant un rendement attractif aux investisseurs.