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Infrastructure : Le Gecam plaide pour la réhabilitation urgente des routes nationales

(Leconomie.info) Célestin Tawamba a adressé le 8 août 2024 une correspondance à Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics.

Circuler sur la route nationale n°5 reliant les villes de Douala à Bafoussam est un véritable calvaire pour les automobilistes et les usagers. Des nids de poule et d’éléphants jonchent la chaussée, mettant ainsi en danger la sécurité des conducteurs et des passagers. En raison de l’état déplorable de la route, les accidents sont fréquents. Malgré les cris de détresse des populations, rien n’est fait jusqu’ici. « Pour partir de Douala pour Yaoundé, il faut un maximum de 6h de temps. Mais avec l’état actuel de la route nous pouvons faire 8 à 9 h de temps. C’est très pénible pour ceux qui empruntent ce tronçon » explique Jean Jules T, chauffeur et habitué de la nationale n°5.

Il faut souligner que l’état de dégradation avancée de la chaussée sur ce tronçon a de lourdes conséquences sur l’activité économique. C’est pourquoi Célestin Tawamba, président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) a écrit à Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics. « Nous avons l’honneur de venir par la présente, exprimer notre vive préoccupation concernant la dégradation continue de notre réseau routier, et notamment, mais sans s’y limiter, l’état désastreux de la chaussée des routes nationales n°3 précisément sur le tronçon Edéa-Douala et n°5 reliant les villes de Douala à Bafoussam, avec les conséquences graves que cela engendre pour la compétitivité des entreprises » écrit Célestin Tawamba dans sa correspondance.

Pour lui, il s’agit de deux axes les plus importants du réseau routier du Cameroun, au regard de leur contribution à l’économie nationale et de l’importance des bassins de production et des zones de consommation qui en dépendent. Le président du Gecam relève aussi que la route nationale n°3 permet également la desserte des pays enclavés voisins que sont le Tchad et la République Centrafricaine.  Aussi, à cause du mauvais état de ces routes nationales, l’évacuation de certains produits en provenance ou à destination des ports et grandes villes s’en trouvent profondément affectée, tout comme l’approvisionnement des chefs-lieux de nos régions, à partir des principaux bassins de production.

Impact sur les entreprises

«  De manière générale, les entreprises et en particulier celles qui dépendent des transports pour la distribution de leurs produits, subissent à la fois des retards significatifs dans leurs transactions, et une augmentation des coûts opérationnels dus entre autres, à l’usure prématurée de leurs véhicules et une consommation accrue de carburants et de pièces de rechange…Naturellement, les coûts supplémentaires induits par ces contraintes, sont répercutés sur les prix des produits et des services , ce qui contribue à l’alimentation des tensions inflationnistes, au moment où le gouvernement et le secteur privé doivent conjuguer leur efforts en matière de lutte contre la vie chère » déplore Célestin Tawamba.

Après le constat, le président du Gecam dans sa correspondance appelle le gouvernement à mettre en œuvre et à court terme un programme idoine de réhabilitation rapide des infrastructures routières « permettant à la fois d’améliorer la sécurité et la fluidité de la circulation sur les axes évoqués, de restaurer la compétitivité des entreprises, d’optimiser les circuits de distribution et de contenir l’inflation ». Le patronat a également invité Emmanuel Nganou Djoumessi à faire de la « réhabilitation de nos routes nationales, la priorité des priorités de son département ministériel ».

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