En Afrique, les femmes représentent un moteur crucial pour le développement durable pourtant, leur accès aux services financiers formels reste limité. À travers le continent, des initiatives innovantes comme les plateformes de paiement mobile et les coopératives d’épargne, transforment progressivement la donne, notamment dans les zones rurales. Mais des défis importants subsistent.
Le Centre africain pour la transformation économique (Acet) vient de publier son rapport « l’African Women’s Inclusion Index 2025 » sur l’inclusion financière des femmes en Afrique, en se basant sur les données de 2022, dernière année dont les statistiques sont disponibles pour la majorité des pays du continent.
Selon ledit classement, le Cameroun occupe la 14ème place sur 42 pays mentionnés par Acet. Le classement s’appuie sur 06 indicateurs répartis en trois catégories. Il s’agit notamment de l’accès aux services financiers formels des femmes. Cela inclut la possession d’un compte bancaire dans une institution financière ou chez un fournisseur de services d’argent mobile en pourcentage de la population féminine âgée de 15 ans et plus, épargne dans une institution financière ou coopérative.
La deuxième catégorie concerne l’accès au crédit. Ici, Acet a évalué obtention d’un prêt chez une institution financière ou une coopérative d’épargne. Comme troisième catégorie, l’on parle de l’accès et l’utilisation des technologies financières numériques par la détention d’une carte de crédit, l’utilisation d’un téléphone portable ou d’internet pour l’achat d’un bien ou d’un service. Selon le rapport, pour chaque indicateur, les pays étudiés sont notés sur une échelle allant de 0 à 100 points.
Les notes sont ensuite agrégées à parts égales pour former l’indice. Plus le score final se rapproche de 100 points, plus l’inclusion financière des femmes est importante et c’est l’Afrique du Sud qui occupe la tête du classement. Selon les données de la Banque mondiale publiées en 2021, près de 65 % des femmes en Afrique subsaharienne restent exclues des systèmes financiers formels. Pourtant, leur autonomisation économique est cruciale pour réduire la pauvreté, améliorer les conditions de vie et renforcer l’égalité des sexes.