Entre janvier et juin 2025, le Cameroun a mobilisé 1 410,7 milliards FCFA, en termes d’impôts et taxes, sur un objectif annuel de 3 217,8 milliards FCFA. Le taux de réalisation est de 43,8%. Si on compare à la même période en 2024, l’enveloppe recouvrée est légèrement inférieure. 1 417 milliards collectés un an plus tôt, soit des réalisations « quasiment stables », selon le rapport sur la Revue de l’exécution du budget au premier semestre 2025. Par structure les recettes des impôts et taxes sont dominées par la TVA (30,6%). Arrivent ensuite les impôts sur les sociétés non pétrolières (25,1%) et enfin les droits d’assises (11 ,7%).
La stagnation observée au premier semestre 2025 est relative à plusieurs facteurs. La situation s’explique par le rendement des soldes annuels largement en deçà des prévisions, avec un gap négatif de près de 60 milliards FCFA ; la morosité de l’activité économique « qui se traduit notamment par une stagnation des versements spontanés » et les retards dans l’application des mesures nouvelles de la loi de finances 2025, « notamment celles relatives à la taxe sur les opérations de transfert d’argent (TTA), et au suivi électronique de la production et de la facturation des entreprises ainsi que des opérations de jeux de hasard ».
Impôt sur le traitement des salaires en hausse
L’impôt sur les sociétés (IS) non pétrolières affiche une mobilisation de 354,2 milliards FCFA sur un objectif de 650,0 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 54,5%. La réalisation affiche une régression de 48,5 milliards FCFA (-12,0%) en glissement annuel ce, « essentiellement du fait des soldes d’IS non pétrolières ». En termes de droits d’accises, par rapport à l’objectif de 365,0 milliards FCFA, un montant de 165,4 milliards a été mobilisé, soit un taux de réalisation de 45,3% et une baisse de 7,0 milliards (-4,1%), en glissement annuel. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) s’en sort avec une prise à la hausse. Sur un objectif de 1 097,0 milliards, un montant de 432,3 milliards FCFA a été recouvré, soit un taux de réalisation de 39,4%. En glissement annuel, ces recettes sont en hausse de 16,9 milliards (+4,1%).
Quand les droits d’enregistrement baissent de 6,2 milliards FCFA (35,2 milliards mobilisés), l’impôt sur les traitements et salaires lui, est en hausse de 26,9 milliards FCFA (+26,7%). Soit concrètement 127,6 milliards FCFA mobilisés sur un objectif de 245,0 milliards FCFA. « Cette hausse résulte notamment de l’apurement de la dette fiscale relative aux retenues sur salaires de certaines entités publiques, et de l’incidence budgétaire due à la mise à niveau des salaires induite par l’entrée en vigueur de l’application AIGLES », explique le rapport.
Au cours de la période sus évaluée, 19,6 milliards FCFA ont été collecté par les trésors publics, pour le compte de la taxe sur les opérations de transfert d’argent (TTA). Les recettes affichent une augmentation de 3,8 milliards FCFA « du fait du dynamisme des activités de transferts d’argent ». Avec 54,8 milliards FCFA recouvrés, les recettes sur la taxe spéciale sur les revenus versés à l’étranger (TSR) ont progressé, de même que l’impôt sur les revenus des capitaux mobiliers (IRCM), collecté à hauteur de 48,8 milliards FCFA, sur un objectif de 90,0 milliards FCFA.


