Import-substitution : L’Irad récolte 180 tonnes de blé au profit des coopératives
(leconomie.info)- L’objectif du gouvernement à travers ce projet est de passer à une production à grande échelle à travers le pays, afin de satisfaire les besoins de l’économie nationale.
Du fait de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les prix du blé sont passés du simple au double en 2022, ce qui a alourdi le déficit de la balance commerciale au Cameroun. En 2021, le Cameroun a importé plus de 960 000 tonnes de blé pour une valeur de 182 milliards FCFA, après avoir importé 846 000 tonnes en 2020, pendant la période de la pandémie de Covid-19.
C’est dans ce contexte qu’une mission d’évaluation interministérielle (Minepat, Minader et Minresi) s’est récemment rendue sur le site de l’ancienne Société de développement de la culture du blé (Sodéblé), située à 90 km de la ville de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua, afin de superviser les travaux en vue de la récolte de 180 tonnes de blé dans les prochains jours.
L’objectif du gouvernement à travers ce projet est de passer à une production à grande échelle à travers le pays, afin de satisfaire les besoins de l’économie nationale. Après la récolte, ces semences seront mises à la disposition de certaines coopératives qui vont à leur tour les multiplier. Ces groupements vont également bénéficier du matériel végétal et des techniques de production grâce à l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad).
Ce programme expérimental réalisé avec de nouvelles variétés de semences de blé, a permis en 2020 de produire sur une surface de 16 ha pour un rendement de 1,5 tonne/ha. Mais en 2021, le projet a produit sur 12 ha par manque de matériels, mais avec un rendement de 3 à 3,5 tonnes/ha.
Ledit projet est réalisé grâce à une enveloppe de plus de 10 milliards FCFA du chef de l’Etat Paul Biya, octroyée à l’Irad en juillet 2022, pour la relance de ladite filière. Il s’agit de la création de trois champs semenciers dans la région de l’Adamaoua, précisément dans les sites de Wakwa, Wassandé (45 ha pour 180 tonnes attendus) et Mbang-Mboum (3 ha pour 12 tonnes de semences attendues).