Dans le cadre du suivi de l’impact environnemental du chantier de l’aménagement du barrage hydroélectrique de Nachtigal, une équipe franco-camerounaise portée par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) a mené des fouilles sur le site pendant 30 mois.
D’un coût est estimé à un peu plus de 439 millions de FCFA, ces recherches ont permis aux chercheurs de récupérer des morceaux de céramique provenant de récipients décorés, des fragments de pipe en terre cuites, des outils en pierre, des objets forgés, des ornements divers ou encore des pointes de lance.
« Le programme d’archéologie préventive de Nachtigal amont a été une belle expérience humaine, partagée avec les populations locales, et une prouesse organisationnelle qui a permis des avancées scientifiques majeures pour l’histoire du Cameroun et de l’Afrique centrale. Cela a permis de monter un véritable projet scientifique axé sur les interactions entre les sociétés humaines et leurs environnements dans la longue durée. Ainsi, des vestiges alimentaires et des restes de plantes cultivées préhistoriques ont pu être étudiés, montrant à la fois l’ancienneté des pratiques agricoles dans la région et leurs évolutions postérieures », explique l’IRD.
En gros, plus de 200 sites archéologiques ont été découverts et près de deux tonnes de vestiges préservés.
Un accord-cadre avec le Minac
La cérémonie du 7 septembre dernier a également été l’occasion pour le ministère des Arts et de la Culture (NHPC) et NHPC, de signer un accord-cadre de collaboration. Les clauses du contrat engagent les deux parties à atténuer l’impact du projet de Nachtigal sur le patrimoine archéologique de la zone d’implantation du barrage et à valoriser les ressources archéologiques découvertes avant et pendant la construction de cette infrastructure.
Cette action intervient dans un contexte où quelques semaines après que le Parc national de Mpem et Djim logé dans dans le département du Mbam-et-Kim, dans la région du Centre, a été choisi par l’électricien NHPC comme site distant de compensation des impacts du projet Nachtigal sur les milieux terrestres et aquatiques.
Le chantier de barrage de Nachtigal Amont, à 60 km au nord de Yaoundé, est un projet majeur pour la production électrique du Cameroun. Dans le cadre du suivi de l’impact environnemental du chantier, une équipe franco-camerounaise adossé au laboratoire mixte international Dynamique des écosystèmes continentaux d’Afrique Centrale (DYCOFAC) a remporté un appel d’offre public auprès de la Nachtigal Hydro Power Company (NHPC) pour un montant de plus de 670 000 euros entre 2019 et 2023 soit 439,4 millions de FCFA.
