Le chômage est une situation qui traduit l’absence d’emplois pour des personnes en âge de travailler, disposant des aptitudes pour travailler et disponibles pour le faire. Au Cameroun ils sont jeunes et diplômés, mais toujours sans emploi. Quand bien même Ils cherchent, c’est le plus souvent sans succès.
La troisième Enquête sur l’Emploi et le Secteur Informel (EESI3) de l’Institut national de la Statistique, a estimé le taux de chômage au niveau national, à 6,1% chez les personnes de 14 ans ou plus. Le niveau de cet indicateur varie selon la région d’enquête, le milieu de résidence, le sexe et l’âge. En effet, les grandes métropoles que sont Douala (15,4%) et Yaoundé (11,7%) enregistrent les niveaux les plus élevés comparativement aux autres régions d’enquête. En plus de ces deux métropoles, le niveau de l’indicateur est supérieur à la moyenne nationale dans le Littoral sans Douala (7,4%).
Suivant l’enquête, la situation est encore plus complexe chez les personnes avec un niveau supérieur. Tenant compte du niveau d’instruction, le pourcentage passe de 1,6% chez les non scolarisés à 17,6% chez les personnes ayant le niveau supérieur, et les femmes scolarisées sont les plus touchées par rapport aux hommes avec le même niveau d’instruction. « L’écart le plus élevé de niveau du chômage entre les femmes et les hommes est observé au niveau du supérieur (28,2% chez les femmes contre 12,1% chez les hommes) », indique l’analyse.
Plus on est instruit, moins on a la chance de trouver un emploi
Dans son rapport d’analyse du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle (2022), l’INS présente un paradoxe. Les jeunes dans la tranche d’âge 25-35 ans, diplômés de l’enseignement supérieur, présentent un taux de chômage plus élevé (14,8%), que ceux non scolarisés du même âge (3%). Un déséquilibre curieux qu’on peut expliquer par l’inadéquation des formations avec la demande du marché du travail…Cliquez sur le lien pour lire l’intégralité de cet article