Selon le rapport sur la situation des entreprises publiques et des établissements publics publié par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR), en 2020, la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam) a été confrontée à une sous activité chronique due d’une part aux difficultés préexistantes des exercices antérieurs tels que la vétusté de près de 41% des équipements industriel.
Le CTR évoque également une baisse continue des parts de marché, une situation financière déséquilibrée et des déperditions des recettes du entre autres à la pandémie de Covid-19.
L’étude réalisée au ministère des Finances par le Cabinet d’Etudes et d’audit comptable (Caeac) conditionne la viabilité de la Cicam au concours financier de l’Etat de 48 milliards FCFA. Dans sa décomposition, le Caeac prévoit l’annulation de la dette publique notamment les dettes fiscales, sociales et actionnaires évaluées à 9,6 milliards FCFA.
L’apurement des recettes bancaires et commerciales de la Cicam évaluées à 12,6 milliards FCFA : soit la prise en charge par l’Etat du Cameroun du remboursement définitif des 12,6 milliards FCFA, qui représente le préfinancement du remboursement de cette dette ou enfin, la capitalisation partielle ou entière de la dette. Ceci assorti de la prise en compte du besoin en financement jusqu’en 2025 évalué à 26 milliards FCFA dont 19 milliards et 7 milliards FCFA pour le cycle d’exploitation.
Le plan de développement proposé par le consultant inspiré de la SND30 est assorti de trois scénarii : Il faut d’abord répondre à l’objectif national de transformation de 300 000 tonnes de coton graine par an à l’horizon 2030.
Ensuite, remettre en état de marche, les usines Cicam par le remplacement immédiat des équipements obsolètes, mis en arrêt évalués à 7 milliards FCFA (2021-2022) et par le remplacement des équipements opérationnels mais qui sont vétustes estimés à 6 milliards FCFA (2022-2023). Enfin, il faut atteindre l’objectif de part de marché à 15% en 2018 évalué à 31 milliards FCFA de chiffre d’affaires.
Comme pistes de solution pour sa relance, Cicam prévoit entre autres, la réduction des coûts de factures de production par l’obtention des prix préférentiels auprès des partenaires de la Société de développement du coton (Sodecoton) et de Eneo. Cicam prévoit également la mise en service de la machine Flash Ager et la finalisation des formalités d’importation de l’ourdissoir et de l’encolleuse de Karl Mayer.