Le Centre national de développement de l’informatique (Cenadi), à l’initiative du ministère des Finances (Minfi), a récemment restitué une étude « Datacenters au Cameroun : compétitivité et viabilité ». L’étude a porté sur 13 administrations publiques et privées, bien que le nombre de structures disposant d’un datacenter soit plus élevé. Les travaux menés par le Cenadi ont permis d’en savoir plus sur la cartographie de ces infrastructures, leurs besoins et surtout leurs failles.
De cette restitution, l’on apprend que le Cameroun dispose d’un nombre important de centres de données publics et privés de petite et de moyenne taille, non certifiés. Ce qui selon le Cenadi, soulève des problèmes de sécurisation des données. « Notre pays doit d’abord reconnaitre la place centrale et la valeur stratégique des données en tant que ressources clé dans un monde où la prédation numérique devient la norme », a indiqué Chantal Margueritte Mveh, directeur général du Cenadi.
L’étude a également révélé que la croissance de ce secteur nécessite une attention particulière en matière de certification, de sécurité, de connectivité et d’efficacité énergétique. « Si les défis tels que l’amélioration de la connectivité, le renforcement de la sécurité, l’adoption de pratiques d’efficacité énergétique et d’adaptation des offres aux besoins spécifiques persistent, ils sont toutefois autant d’opportunité d’innovation et d’investissement qui nous aideront à bâtir un avenir numérique solide et prospère » a expliqué Louis Paul Motaze, ministre des Finances (Minfi).
Les coûts d’exploitation des datacenters sont élevés. Le Cenadi relève également l’obsolescence technologique dans ce secteur, la complexité de leur gestion et leur impact environnemental. Pour le Minfi, cette étude est un point de départ pour une action concertée de tous les acteurs. « Le contexte économique actuel nous incite à concentrer les ressources de l’Etat sur la mise en place d’un ou deux centres de sauvegarde des données nationales, conformément aux normes de l’étude, plutôt que de multiplier les infrastructures publiques », a indiqué Louis Paul Motaze.