Le Gabon s’engage dans un ambitieux projet de modernisation urbaine avec la création d’une nouvelle capitale administrative baptisée « Libreville 2 ». Portée par le gouvernement et dotée d’un investissement prévisionnel de 1 875 milliards de FCFA, cette initiative vise à désengorger la capitale actuelle, améliorer l’organisation territoriale et offrir un cadre de vie durable et structuré aux populations.
Située dans la zone d’Andeme, à environ 40 km de Libreville, la future cité s’étendra sur 30 000 hectares. Elle accueillera à terme plusieurs institutions de l’État, dont un nouveau palais présidentiel, une cité ministérielle, ainsi que les sièges de l’Assemblée nationale, du Sénat, de la Cour des comptes et du Conseil d’État. Le projet prévoit également la construction de logements modernes, de complexes éducatifs, de centres de santé, d’infrastructures commerciales et de zones d’activités stratégiques. Parmi elles : une cité des sciences, des technologies et de l’intelligence artificielle, une cité financière dédiée à l’Afrique centrale, des agropoles, une zone franche industrielle et un parc culturel.
Confié à l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, le projet intègre une vision urbaine innovante, avec un système de transport intelligent baptisé « Libreville Express ». Il comprendra des lignes de bus à haut niveau de service, des pistes cyclables, des voies réservées et même une ligne de tramway légère pour connecter les différents pôles urbains. Enfin, Libreville 2 inclura un village olympique doté d’infrastructures sportives de haut niveau : stades, piscines olympiques, arènes couvertes, centres d’entraînement… destinés à soutenir la formation des jeunes athlètes gabonais et régionaux.
Ce projet, faut-il le dire, illustre la volonté du Gabon de repenser son urbanisme à l’échelle nationale, en misant sur l’innovation, la durabilité et la transformation structurelle du territoire.