Pour soulager des finances publiques, le Fonds monétaire international (FMI) depuis le début de la guerre en Ukraine, a recommandé à plusieurs États africains de s’engager sur la voie de la réforme pour réduire, voire supprimer, les aides publiques aux produits pétroliers.
Alors que le Cameroun et d’autres principalement de la zone Cemac sont dans cette dynamique, les autorités de la Transition au Gabon en ont décidé autrement. Elles prévoient d’injecter davantage des fonds dans ce segment, pour réduire le coût de la vie. « L’Etat compte dépenser 75 milliards de francs contre… 45 milliards de francs en 2023. Soit une augmentation de 30 milliards de francs », apprend-on de nos confrères de Direct Infos, un média gabonais spécialisé sur l’actualité économique et financière du Gabon.
Dans sa récente note de conjoncture économique du Gabon, la Banque mondiale relève que l’essentiel des subventions aux carburants dans le pays est capté par les ménages riches. De manière explicite, les subventions aux produits pétroliers (hors pétrole lampant) profitent principalement aux segments les plus riches de la population gabonaise.
De manière chiffrée, l’institution financière renseigne que, 96% de l’essence et du gasoil sont consommés par les 50% les plus riches de la population, dont 63% consommés par les deux déciles les plus riches.