Le gouvernement gabonais renforce le rôle stratégique du secteur minier en augmentant significativement son budget dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2026. Lors de son audition devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale de Transition, le ministre des Mines et des ressources géologiques, Gilles Nembe, a dévoilé une enveloppe de 68,12 milliards de FCFA allouée à la mission « Industries et mines », contre seulement 4,56 milliards de FCFA en 2025. Cette augmentation spectaculaire de 63,5 milliards de FCFA traduit une volonté forte : faire du secteur minier un levier de développement durable, de création d’emplois et de valorisation des ressources naturelles.
Objectifs et axes d’intervention
Ce renforcement budgétaire est structuré autour de sept actions prioritaires. Il s’agit notamment de : l’dentification de nouveaux gisements au-delà du manganèse et du fer ; la hausse de la production de manganèse et d’or ; la production de 7 textes d’application de la loi minière ; la réalisation de 244 missions de contrôle sur les opérateurs en phase de recherche ; l’évaluation des ressources aurifères sur les permis Koumba, Eteke, Minkebe et Konossoville ; l’interconnexion de 4 services du ministère ; l’archivage complet des dossiers du personnel. « Des incitations fiscales et des mesures de soutien à la transformation et à la recherche accompagneront cette dynamique de transformation locale », précise le communiqué du ministère des Mines et des ressources géologiques.
Enjeux pour l’économie gabonaise
Cette hausse budgétaire témoigne d’un changement de cap : le Gabon entend passer d’un statut de simple exportateur de matières premières à celui de pays à valeur ajoutée forte, intégrant la transformation industrielle de ses ressources naturelles. L’objectif est double : créer des emplois locaux et renforcer la souveraineté économique.


