« Cette démarche fait écho à l’ambition portée par le pays en matière d’industrialisation et de transformation locale, et s’inscrit dans la continuité du partenariat de long terme qui unit Eramet au Gabon, pays d’ancrage historique du Groupe depuis près de trente ans », a déclaré le directeur général d’Eramet, Paulo Castellari.
Selon un communiqué du groupe minier, Clément Jakymiw, ancien « Deputy COO » en charge du minerai de manganèse, sera rattaché directement à Paulo Castellari dans le cadre de ses nouvelles fonctions. Le rresponsable aura pour principale mission de piloter les changements stratégiques liés à l’industrialisation l’entreprise au niveau local, en mettant l’accent sur l’adaptation aux évolutions du marché.
En effet, le Gabon a décidé d’interdire l’exportation de manganèse brut à partir du 1er janvier 2029, dans le but de favoriser la transformation locale du minerai et de développer une industrie nationale. Au regard de l’impact négatif que cette décision pourrait avoir sur la production du groupe français, dans le pays, son directeur général, Paulo Castellari, a rencontré à fin juillet 2025, le président gabonais Brice Oligui Nguema. Cette nomination est perçue par les professionnels du secteur comme étant un réajustement du groupe pour faire face à la nouvelle réglementation annoncée par le gouvernement gabonais, qui prévoit d’interdire à partir de janvier 2029 l’exportation de manganèse brut.
Le champion minier français Eramet, premier producteur du pays via l’exploitation de sa mine de Moanda (qu’il opère via la Comilog, une filiale à 63,7% dans laquelle l’État gabonais est minoritaire) est directement concerné. La mine en question est la plus grande du monde, et le manganèse a été à l’origine de près de 60% des bénéfices du groupe en 2024, en majeure partie via la vente de minerai.