Le Sommet extraordinaire conjoint CEEAC-Cemac sur la rationalisation des communautés économiques Régionales en Afrique Centrale, prévu le 18 juillet 2025 à Yaoundé vient d’être reporté à une date ultérieure. Ceci sur décision du Président de la République Paul Biya. C’est du moins ce que révèle une correspondance adressée par Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la Présidence de la République à Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire.
Cette rencontre était pourtant déterminante pour la mise en place d’une communauté économique régionale unifiée. Dans le cadre du processus enclenché en 2009, plusieurs étapes ont déjà été franchies. Au cours de la 6ème réunion du Conseil des ministres du Copil/CER-AC) qui s’est tenue en juin 2024 sous la présidence d’Alamine Ousmane Mey, il était question de valider : le document du projet de plan de transition, le projet d’acte d’adhésion de la Communauté économique des pays des grands lacs (CEPGL) au processus de fusion CEEAC/Cemac, le projet de décision du secrétariat technique du Copil/CER-AC élargi, les projets de conventions régissant le parlement communautaire, la Cour de justice et des Droits de l’homme, les projets de protocoles régissant la Haute autorité monétaire de l’Afrique Centrale, la Haute autorité des marchés financiers.
Une fois tous les textes adoptés, ils seront soumis apprend-on à l’appréciation du président de la République Paul Biya, « par ailleurs président de la rationalisation, pour validation par ses pairs ». Cette étape viendra sceller le mariage entre la Ceeac et la Cemac, « donnant ainsi naissance à une seule et unique Communauté économique sous régionale ».
Il faut dire que la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale s’inscrit dans le cadre global du processus de renforcement de l’intégration économique régionale adopté par l’Union africaine, en perspective à la création du marché commun africain. Suivant le Minepat, il est question d’endiguer le phénomène de la pluralité institutionnelle en Afrique Centrale (Cemac-CEEAC-CEPGL) en mettant en place une seule communauté mieux structurée et plus efficace, par l’harmonisation des programmes et instruments d’intégration entre Etats.