Finances : AfricaNenda présente les obstacles à l’utilisation des paiements numériques en Afrique
(Leconomie.info) L’organisation a dévoilé ce 20 novembre 2024 à Accra, au Ghana, son rapport 2024 sur l’Etat des lieux des systèmes de paiements instantanés inclusifs en Afrique.
Africa Nenda Foundation a présenté aujourd’hui à Accra au Ghana, son rapport 2024 sur l’Etat des lieux des systèmes de paiement instantané inclusifs en Afrique. Le document se penche sur l’évolution continue des systèmes de paiement instantané en Afrique, en examinant les dynamiques de l’offre et de la demande. Aussi, il met en exergue les principales tendances, les défis et les opportunités qui stimulent l’adoption des paiements numériques, en fournissant des éclairages concrets pour favoriser la croissance et l’inclusivité.
Ainsi, il ressort du rapport d’AfricaNenda Foundation qu’en 2023, les Systèmes de paiement instantané opérationnels en Afrique ont traité 49 milliards de transactions. « Un niveau record » à ce jour selon cette organisation. Pour ce qui est de la valeur des transactions, elle a augmenté à « un taux de croissance annuel moyen de 39 % entre 2019 et 2023, pour atteindre plus de 1 000 milliards d’USD en 2023 ». « Ces dix dernières années, en effet, la disponibilité des paiements numériques s’est accrue de façon spectaculaire dans les pays africains. Alors que le continent ne comptait que deux systèmes de paiement instantané ( SPI ) en 2012, l’infrastructure s’est considérablement enrichie. Elle en recense à ce jour 31, qui traitent désormais les transactions numériques de 26 pays », relate Robert Ochola, Président directeur général d’Africa Nenda Foundation.
Malgré ces avancées plus de « 400 millions d’adultes » ne font pas recours aux paiements numériques. Car sur le continent, l’infrastructure de paiement n’est néanmoins pas encore totalement inclusive, tant sur le plan de la couverture géographique que de l’accessibilité et du coût.
Niveau d’alphabétisation limité
Les paiements numériques ne sont pas encore généralisés en Afrique pour plusieurs autres raisons. AfricaNenda cite : l’accès insuffisant à un compte, à un agent ou à une agence, l’absence de pièce d’identité pour ouvrir un compte ou initier une transaction, les coûts élevés perçus des services financiers, l’absence d’accès à un téléphone mobile et/ou à Internet (les réseaux mobiles peu fiables sont particulièrement en cause selon certaines personnes interrogées), « le niveau d’alphabétisation limité, « dont la littéracie numérique rend difficile la lecture des instructions et la navigation à travers les interfaces d’utilisateur ».
Le rapport rendu public aujourd’hui au Ghana est le fruit d’un partenariat entre AfricaNenda, le Groupe de la Banque mondiale et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. L’étude a été menée par Cenfri et Frontier Consulting Services Ltd. AfricaNenda est une organisation indépendante dirigée par des Africains, créée pour accélérer la croissance de systèmes de paiement instantanés et inclusifs en Afrique.
Hervé Fopa Fogang à Accra, Ghana