Le Minepat et la BID tiennent du 20 au 21 septembre 2023 à Yaoundé, un atelier de sensibilisation sur la mise en place de l’écosystème national du Wagf au Cameroun. Ces travaux qui regroupent les représentants des administrations publiques, ont pour principal objectif, de sensibiliser ces derniers sur les mécanismes de cet écosystème, notamment son fonctionnement, sa portée et les contours de son adoption au Cameroun.
En dehors de la sensibilisation, il s’agit pour la BID, d’accompagner le Cameroun dans la mise en place d’un cadre réglementaire de cet instrument alternatif pour les financements du développement socioéconomique du Cameroun.
« Au Sénégal, nous avons déjà un cadre juridique et institutionnel sur le Wagf, et on veut accompagner le Cameroun à mettre d’abord en place, une loi sur le Wagf. A la suite de cela, on va également accompagner le Cameroun à opérationnaliser l’institution qui sera mise en place pour gérer le Wagf au Cameroun. En dernier lieu, nous allons accompagner le Cameroun dans la mise en place d’un projet de Wagf d’investissement pour servir à soulager les couches vulnérables », a déclaré Amadon Ngom, Conseiller du Développement général et de la Haute activité au Wagf au Sénégal.
La Wagf comme une aubaine pour le financement de la SND30
Pour le ministre délégué auprès du Minepat Paul Tasong, outre l’élaboration d’un système juridique, institutionnel, ce mécanisme viendra également en appui au financement de la SND30 qui peinent à trouver des fonds sur le marché international. « Il est bon de savoir que la mise en œuvre de notre stratégie nationale de développement fait face à des violents vents contraires. Ces vents contraires sont justifiés par la rareté des financements à travers le monde, et surtout que les sources de financement classique nous montrent aujourd’hui leurs limites. Le gouvernement depuis 2019, à travers le Minepat, a pris l’option de diversifier ses sources de financement de l’économie. Et à ce titre, le gouvernement accueille à bras ouvert, les possibilités qu’offre le Wagf », a-t-il déclaré.
Rappelons que le Waqf est un instrument alternatif de financement du développement, promu par la Banque Islamique de Développement et certains Etats membres, à l’effet de soutenir les politiques de développement des Etats africains. Ceci dans le cadre du Programme de coopération régionale pour le développement des écosystèmes nationaux du Waqf en Afrique de l’Ouest et du Centre. Pour sa première phase, il cible le Niger, la Gambie, la Guinée Bissau, la République de Guinée, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Cameroun.
