Economie

Feuille de route : La Banque africaine de l’énergie va financier en priorité les projets pétroliers et gaziers

(Leconomie.info) Elle a déjà mobilisé 45% des 5 milliards USD requis pour son fonctionnement.

Financer les projets pétroliers et gaziers en Afrique, combler le déficit de financement enregistré dans ces secteurs et réduire la pauvreté énergétique sur le continent. Tels sont les objectifs que la Banque Africaine de l’Energie (AEB) souhaite atteindre. Conscients de ces défis, les pays africains producteurs d’hydrocarbures ont déjà mobilisé 45% des 5 milliards de USD requis pour la mise en opération de la banque. Ceci dans un contexte où de nombreux bailleurs de fonds internationaux ont choisi de se retirer des investissements dans les énergies fossiles en Afrique.

Le projet connait donc déjà une avancée considérable comme l’a souligné Omar Farouk Ibrahim, le secrétaire général de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) lors de la Conférence Angola Oil & Gas tenue à Luanda. : « Les fonds ont été levés avant même la constitution juridique de la Banque, avec l’Angola, le Nigeria et le Ghana parmi ses premiers soutiens financiers. Je crois que nous sommes la 1ère banque de développement à être passée de la conceptualisation à la quasi-réalisation en un peu plus de 2 ans » explique Omar Farouk Ibrahim. Ce dernier informe que Ministres africains du pétrole se réuniront le 1er novembre prochain afin de finaliser la date de lancement de la banque dont le siège sera installé au Nigeria.

C’est en mai 2022 que la création de la Banque Africaine de l’Energie a été annoncée par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et l’APPO. L’institution panafricaine devrait donc contribuer à pallier au retrait des bailleurs de fonds traditionnels des projets pétroliers et gaziers en Afrique, comme annoncé durant la COP 26 à Glasgow. C’est une vingtaine de pays développés qui se sont engagés à mettre dès fin 2022 un terme au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles sans techniques de capture de carbone.

Etant donné que peu de compagnies pétrolières nationales africaines disposent des moyens pour combler le déficit croissant de financements, cette initiative tombe donc à pic afin de relever le secteur pétrolier et gazier en Afrique.

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