Extrême-Nord : La Banque mondiale veut auditer les infrastructures de la Semry
(Leconomie.info) L’objectif de l’institution financière internationale est de vérifier si ces infrastructures vieilles de plus de 50 ans respectent les normes environnementales et sociales en vigueur.
La Banque mondiale entreprend de réaliser un audit environnemental et social des infrastructures et activités de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun. Cette entreprise publique a été mise sur pied en 1971, suite à un décret présidentiel, l’inscrivant dans la catégorie « développement ». C’est dans le cadre du Projet d’aménagement et de valorisation des infrastructures de la Vallée du Logone (Viva-Logone).
L’objectif de la Banque mondiale est de définir les attentes de la direction de la Semry en termes de protection de l’environnement, réaliser une analyse documentaire des politiques, procédures, rapports et autres informations pertinentes pour l’audit. Il est également question pour l’entreprise d’audit qui qui sera retenue à la suite de l’appel à manifestation de réaliser des visites sur le site, afin d’évaluer l’impact des activités de la Semry sur l’environnement et les populations locales.
L’audit va permettre de compiler et analyser les données collectées pour évaluer la conformité de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua aux normes environnementales et sociales. Il sera aussi question de rencontrer et d’interroger les parties prenantes internes et externes pour recueillir leurs avis et perceptions sur les pratiques de la Semry.
Outre les analyses physico-chimiques et bactériologiques des eaux de rejets et eaux de surface, l’audit environnemental et social des infrastructures et activités de la Semry va aussi permettre d’en savoir plus sur la qualité de l’air, du bruit et éventuellement celles des sols pollués en fonction des normes et standards environnementaux en vigueur.
La Semry ambitionne de produire plus d’un million de tonnes de riz paddy par an, à l’horizon 2030. Ce qui équivaut à plus de 700 000 tonnes de riz blanchi. Ce niveau de production devra satisfaire l’ensemble des besoins du Cameroun en riz estimé autour de 500 000 tonnes. Le reste pourra être exporté dans la sous-région.