136 millions d’euros, soit 89,2 milliards de FCFA. C’est le montant que vient d’approuver la Banque africaine de développement (BAD) au Cameroun. Ce financement rentre dans le cadre de la mise en œuvre du projet Bâtir les capacités et les compétences pour l’employabilité et l’entrepreneuriat dans la région de l’Extrême-Nord (CAP2E). Il vise ainsi à améliorer les conditions de vie des populations, en particulier les jeunes et les femmes, en stimulant l’employabilité et l’entrepreneuriat dans les secteurs porteurs, et en soutenant un développement local tiré par le secteur privé.
Dans le détail, l’enveloppe est composée de 130,2 millions d’euros (85,4 milliards de FCFA) du guichet de la Banque et de 5,8 millions d’euros (3,8 milliards de FCFA) de son guichet concessionnel, le Fonds africain de développement, doit contribuer à la transformation socio-économique d’une des régions les plus vulnérables du Cameroun.
Le CAP2E se structure autour de trois composantes principales : renforcement des établissements de formation technique et professionnelle, appui au développement économique local et à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, mise à niveau des infrastructures sociales de base résilientes au changement climatique.
« Ce projet est un message d’espoir pour des milliers de jeunes camerounaises et camerounais qui aspirent à une vie digne, un emploi décent et un avenir meilleur. Il vise à transformer une région en difficulté, en espace d’opportunités, d’innovation et de résilience inclusive. Ce programme, conçu dans un esprit de partenariat, met l’humain au centre, notamment les jeunes, les femmes et les communautés locales pour bâtir un avenir meilleur et plus résilient », a indiqué Léandre Bassolé, directeur général pour l’Afrique centrale du Groupe de la Banque.
Le projet, d’une durée de cinq ans (2025-2029), adopte une approche intégrée et inclusive et sera mis en œuvre dans l’ensemble des six départements de la région. Il s’inscrit dans le cadre d’un financement axé sur les résultats, une première pour la Banque au Cameroun. Ce mécanisme permet de renforcer la gouvernance, d’améliorer l’efficacité des programmes publics et d’aligner les incitations sur les résultats attendus.
Rappelons que selon la BAD, la région de l’Extrême-Nord, deuxième région la plus peuplée du pays avec près de 4 millions d’habitants, affiche un taux de pauvreté de 74 % et fait face à une pression accrue sur ses infrastructures et services publics, accentuée par les déplacements internes massifs et l’accueil de réfugiés.