Economie

Exportation du bois en grumes : Le Cameroun repousse l’interdiction à 2025

(leconomie.info)- L’information est connue depuis le 11 janvier 2023, lors de la journée de réflexion sur les enjeux et les défis de cette décision, en zone Cemac.

Alors que l’on attendait l’application de la mesure dès janvier 2023, les pays de la Cemac ont reporté l’interdiction de l’exportation des bois en grumes, à une date ultérieure.  Au Cameroun la date est connue. Ce sera finalement pour 2025, le temps de tout mettre en place pour une mise en œuvre réussie dans deux ans.

Les choses se feront graduellement, en trois phases distinctes. Une première étape qui devrait concerner l’interdiction de l’exportation d’un nombre d’essences de promotion sous forme de grumes, une seconde l’interdiction d’une deuxième vague d’essences de promotion pour un second pourcentage d’essences interdites sous forme de grumes. La troisième étape quant à elle consiste à interdire l’exportation  sous forme de grumes du reste des essences de promotion, pour espérer atteindre 100% de transformation.

L’interdiction tarde à arriver, pourtant c’est un impératif. Ne plus exporter va aider à impulser la transformation locale du bois. Au Centre pour l’environnement et le développement (CED), l’on pense que la transformation industrielle locale de ces bois en grumes  pourrait contribuer au développement socio-économique, avec à la clé une amélioration des revenus fiscaux.

En matière de transformation du bois, le Cameroun est parmi les mauvais élèves. Au deuxième trimestre 2022, le pays ne transformait que 36% de sa production estimée à 29% dans la zone Cemac, pour 64% de taux d’exportation.  Avec le report de l’interdiction de l’exportation du bois en grumes, cette situation pourrait s’enliser, selon plusieurs observateurs. A côté, le Gabon transforme 69% de sa production et seulement 31% de bois sont exportés.

Par cette mesure d’interdiction, les Etats devraient tirer profit de l’exploitation forestière. A travers notamment,  le développement de la transformation locale, qui favoriserait une plus grande contribution du secteur forestier au PIB. « Cette politique forestière prévoit la promotion de l’utilisation et de la diversification des produits transformés localement, en vue d’augmenter le rendement de la matière et de favoriser le développement des exportations des produits semi-finis et finis », s’exprimait dans les colonnes de Cameroon Tribune, du 23 septembre 2022, Jules Doret Ndongo, ministre des Forêts et de la Faune.

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