Il faudra encore attendre 4 ans. L’interdiction de l’exportation du bois en grumes en zone Cemac vient à nouveau d’être reportée. D’abord annoncée pour janvier 2022, la décision a finalement été renvoyée à janvier 2023. Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), annoncent l’entrée en vigueur de cette mesure pour le 1er janvier 2028.
La mesure vise à encourager la transformation locale du bois. Pourtant, tous les membres de la Communauté ne semblent pas prêts à l’intégrer. Des six pays membres, seuls le Gabon et le Congo exécutent déjà. Les autres traînent le pas. S’ils hésitent, il doit bien y avoir une explication. L’interdiction n’est vraisemblablement pas sans conséquence, même si on reconnaît que sur le moyen et le long terme, les choses devraient s’améliorer. En effet, la mise sur pied de cette mesure est susceptible d’engendrer d’énormes pertes de recettes fiscales, comme cela a été le cas avec le Gabon, devenu premier producteur et leader de la transformation dans l’espace Cemac.
L’échéance rallongée à 2028, les pays concernés, y compris la République démocratique du Congo, doivent néanmoins débuter la mise en œuvre dès le 1er janvier 2025. Il s’agira ainsi, de prendre de manière progressive, des dispositions nécessaires pour atteindre leur objectif d’interdire les exportations du bois en grumes dès janvier 2025. Les exportations devraient cependant, se poursuivre entre les pays de la Cemac et la RDC, « afin d’encourager les échanges industriels dans le cadre de l’activation des chaînes de valeurs transfrontalières », d’après Investir au Cameroun.
Les différents reports permettent aux Etats de procéder aux études préalables de maturation des projets d’investissements dans la transformation du bois, retenus dans le cadre de la première phase du processus d’interdiction des exportations du bois en grume dans cet espace communautaire.