Ex-Cellucam : La réhabilitation du site n’est toujours pas effective
(Leconomie.info) Une mise en demeure a déjà été adressée à l’entreprise la Camerounaise du métal (Cametal), en charge de la réalisation desdits travaux.
Près de deux ans après la prise de possession du site de l’ex-Cellulose du Cameroun (Cellucam), les travaux initiés par la Camerounaise du métal (Cametal) continuent de piétiner. Depuis le 08 juillet 2021, Cametal s’est principalement occupée de la collecte de la ferraille pourtant, l’entreprise n’a pas respecté son cahier de charges en ce qui concerne le démantèlement et la déconstruction des échafaudages, la dépollution et la décontamination des équipements, ainsi que la réhabilitation des bâtiments.
Selon le rapport à l’issue d’une visite effectuée sur le terrain le 20 juin 2023 par Fuh Calistus Gendry, ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) par intérim, l’on apprend du comité de suivi des travaux que les taux de réalisation des travaux avancés par l’entreprise ne correspondent pas toujours à la réalité. Raison pour laquelle le membre du gouvernement a adressé séance tenante, une mise en demeure aux responsables de cette entreprise.
Dans le cadre de cette réhabilitation, le projet divisé en trois phases prévoit pour la première étape entre 2020-2022, la mise en place de scierie industrielle avec une unité connexe, un centre technique de bois et une menuiserie industrielle. La deuxième étape jusqu’à 2027 devrait permettre la construction de la centrale à biomasse pour la production des utilités énergétiques, alors que la troisième qui va en 2030 est conçue pour la réactivation de l’unité de pâte à papier.
Pour mémoire, la Cellucam créée en 1970 après un investissement de 120 milliards FCFA, était une entreprise publique spécialisée dans la production de la pâte à papier tombée en faillite en 1982. Après un premier échec de reprise avec des investisseurs indonésiens dans les années 1990, l’Etat du Cameroun est tombé d’accord pour un joint-venture avec des investisseurs italiens pour la création d’une technopole de bois dénommée Edéatech. Des promesses d’investir près de 4 milliards FCFA n’ont pas prospéré, mettant précipitamment fin au projet en 2014.