«La gestion des projets routiers dans les communes». Le sous-thème développé au cours de cette rencontre. Dans le Code général des Collectivités territoriales décentralisées, des compétences ont été transférées aux communes. Parmi lesquelles, la création et l’entretien de voiries municipales, la réalisation de travaux connexes, la création et l’entretien de routes rurales non classées et des bacs de franchissement. Seulement, elles font face à de nombreuses difficultés sur le terrain.
Là où la route passe, le développement suit, a-t-on coutume de dire. L’impact des travaux routiers n’est donc plus à démontrer. Désenclavement des zones de production, mobilité aisée, rendement au niveau des transports etc. Concernant les Collectivités territoriales décentralisées, il existe quelques difficultés dans la mise en œuvre de toutes ces compétences.
Au rang des difficultés, les délais trop longs entre l’adresse de la demande de financements et la réaction. Ce qui accentue très souvent les dégradations, durant la période de recherche. « Ce qui finit en général par rendre l’enveloppe financière insuffisante d’où la nécessité d’actualiser les devis avant de passer le marché pour éviter les usages de calages de quantités après l’attribution du marché », d’après Adrienne Paule Demenou Tapamo, maire de la Commune de Fokoué.
Elle a par ailleurs relevé le problème de l’insuffisance des ressources transférées par le MINTP pour l’entretien routier, soit 27 millions FCFA par commune.
Dans son exposé, elle a proposé quelques solutions. Notamment, le transfert des ressources financières convenablement aux devis des dossiers techniques de maturation et dans les meilleurs délais ainsi que la revalorisation du montant de l’enveloppe de l’entretien routier à au moins 100 millions /an pour chaque commune.
Les contraintes ont toutefois été reconnues par le Ministère des travaux publics. Le réseau routier transféré aux CTD est long de 112 376, 65 Km. Cependant, «le niveau de financement accordé à ce réseau est le plus faible appelant ainsi à des comportements d’efficience». Afin de remédier à tous ces blocages, le Mintp recommande la création et le fonctionnement des comités de gestion des routes.
«Le Ministère des Travaux Publics veut ainsi accentuer l’efficacité de la décentralisation sur la gestion du réseau routier. Cette nouvelle approche permet ainsi d’affiner et de rendre disponible l’information relative au réseau routier circonscrit aux routes régionales et communales; à apporter des éclaircissements en ce qui concerne le processus de maîtrise d’ouvrage, de l’identification des besoins, de leur maturation jusqu’au suivi de l’exécution des projets », nous explique-t-on au Mintp.