Il est 11h15 ce jeudi, 22 juin 2023, lorsque nous arrivons devant le camp qui abrite le Laboratoire national de Génie civil (Labogénie) au quartier Ekounou à Yaoundé. Des employés indignés se concertent sous un soleil accablant. Ils sont interdits d’accès dans l’enceinte de l’entreprise depuis le 21 juin 2023, date à laquelle, le top management a été informé de leur préavis de grève.
« Nous ne sommes pas encore en grève. C’est l’administration qui est en grève contre nous. Nous sommes arrivés hier [21 juin 2023, Ndlr] et il nous a été notifié que les 39 personnes ayant initié le préavis de grève n’ont plus accès dans l’entreprise. Pareil pour ce matin. Le portail est fermé », nous confie un employé.
Adossé au mur avec un air préoccupé, un autre signataire du préavis de grève, qui est d’ailleurs présenté comme l’un des anciens de la maison nous confie : « Nous avons envoyé un préavis de grève à notre employeur, après plusieurs plaintes. Nous sommes surpris qu’on nous interdit d’accéder à nos bureaux pourtant, nous venons pour travailler malgré tout. Certains de nos collègues sont à la délégation régionale du Travail. Nous attendons… ».
Dans le souci d’équilibre, nous nous dirigeons vers le portail du Labogénie dans l’espoir de rencontrer quelques responsables de l’administration. Apeurée, la vigile en service va nous signifier que notre projet est irréalisable : « ce n’est pas moi le problème. J’ai reçu les consignes, de…Cliquez sur le lien pour lire l’intégralité de cet article