Le Cameroun envisage de développer son réseau de distribution pour commencer à exporter de l’électricité vers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette volonté qui s’inscrit dans le vaste programme de remise à niveau de ses installations électriques, devrait être effective dès 2028, selon les prévisions contenues dans le document intitulé « Compact Energétique de la République du Cameroun», récemment publié par le ministre de l’Eau et de l’Energie.
Pour atteindre ces ambitions, le gouvernement envisage de relever son assiette d’investissements dans le secteur, afin d’augmenter la qualité et la quantité d’énergie fournie aux consommateurs, et partant, améliorer la stabilité annuelle de l’accès à l’électricité. Cette opération est incluse dans les 12,5 milliards de dollars, soit un investissement d’environ 8000 milliards de FCFA que l’Etat recherche pour consolider le secteur sur la période 2025 – 2030.
Il sera concrètement question d’investir dans la mise en œuvre des infrastructures de production et les réseaux de transport et de distribution, ainsi que dans la réhabilitation des infrastructures existantes. Pour ce qui est du volet transport et distribution, le Cameroun espère capitaliser sur sa position stratégique pour faciliter l’interconnexion entre le Pool Energétique d’Afrique de l’Ouest et le Pool Energétique d’Afrique Centrale. Il sera principalement question d’accélérer la réalisation de l’interconnexion électrique vers le Tchad, le Nigéria, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et la République Centrafricaine.
Bien plus, le Cameroun s’engage également, d’ici à fin 2027, à introduire une tarification harmonisée pour le transport de l’énergie électrique au sein du pool électrique d’Afrique centrale (PEAC). Cette démarche vise à assurer une distribution équitable et efficace de l’électricité, garantissant ainsi des bénéfices pour tous les pays impliqués dans cette collaboration. « Les retombées économiques et sociales de ce programme sont considérées comme essentielles pour soutenir la croissance stable et durable de la région », peut-on lire dans le document.


