Mettre en place un système statistique performant dans le domaine du numérique au Cameroun. Tel est l’objectif que souhaite atteindre le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng. Consciente de ne pouvoir s’acquitter de cette tâche seule, la ministre elle a organisé à Yaoundé, des Assises Sectorielles des Statistiques des Postes, Télécommunications et TIC (ASSEPT). Les échanges se sont déroulés sous le thème : « Les statistiques au cœur de la transformation numérique du Cameroun : enjeux, défis et perspectives » réunissant plusieurs acteurs et décideurs de l’économie numérique au Cameroun, du 08 au 09 octobre 2024. La question des statistiques s’est dévoilée être une problématique à explorer et à solutionner afin d’accélérer la transition numérique au Cameroun.
Diverses activités meublent ces assises, notamment des tables rondes, des ateliers thématiques et des conférences plénières abordant plusieurs aspects liés à la problématique des données statistiques au Cameroun. La cérémonie d’ouverture a d’ailleurs connu l’intervention de l’un des acteurs primordiaux du domaine des statistiques au Cameroun, Joseph Tedou, le Directeur Général de l’Institut National de la Statistique (INS). Il a d’ailleurs tenu un exposé sur l’importance des statistiques dans l’économie numérique pour le développement du Cameroun, au cours duquel il n’a pas manqué de souligner les difficultés liées à l’accessibilité et la qualité des données, en raison des sources dispersées, peu fiables ou parfois obsolètes. Joseph Tedou n’a d’ailleurs pas caché que derrière ces questions de données se cachent également des questions de souveraineté pour le Cameroun.
Contrôler les recettes fiscales générés
« Sur un plan stratégique, gérer l’information sur les acteurs économiques et les populations d’un pays c’est un pouvoir très important, surtout en termes de souveraineté sur les citoyens et les activités menées à l’intérieur du Cameroun. Tout en prenant en considération les différents emplois et les recettes fiscales qui sont générées par le biais de l’économie numérique » a souligné Joseph Tedou.
L’amélioration de la production et de l’exploitation des données statistiques au Cameroun se présente donc tel un véritable axe d’accélération de la transformation numérique. Car elle permettrait d’après la ministre Libom Li Likeng, « d’évaluer les performances, mais aussi de mieux planifier et de prendre des décisions éclairées » dans un environnement technologique en constante mutation. En effet, ces données ont la capacité d’offrir une cartographie détaillée de l’écosystème numérique, révélant les forces et les faiblesses du Cameroun, les habitudes de consommation des citoyens et des secteurs à fort potentiel de croissance. Au sortir de ces travaux, la question des statistiques étant reconstruite, fera de ces données le fondement d’une économie numérique plus inclusive, capable de propulser la compétitivité du Cameroun sur la scène internationale.
