Le Comité interministériel des infrastructures ferroviaires et du Comité de Transport voyageurs s’est réuni en session extraordinaire conjointe hier, 23 mars 2022 à Yaoundé.
Les assises visaient à présenter l’ensemble du programme d’investissements, à envisager les modalités de démarrage effectif et d’évaluer les avancées dans la mise en mise en œuvre des projets ferroviaires inscrits dans le plan quinquennal n°2. Pendant les travaux, la grande partie des échanges concernait le renouvellement de la voie ferroviaire, notamment entre Yaoundé et Douala et Belabo-Ngaoundere.
D’après Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, ministre des Transports, « plusieurs projets visant à terme le renouvellement intégral du Transcamerounais, sont en instruction depuis quelques années, ce en conformité avec le cahier de charges de la concession ».
Ainsi, sur la voie Douala-Yaounde, la Banque mondiale a approuvé en février dernier un financement de 232,1 millions d’euros pour des travaux de remplacement des rails, des traverses et autres travaux de signalisation.
Aussi, l’institution de Bretton Woods a également approuvé le financement de 275,9 millions d’euros pour le Projet régional d’amélioration de la performance du Corridor rail route Douala/N’Djamena (PCDN). « Ces investissements marquent une étape décisive vers la réalisation effective de ces deux importants projets », indique le Ministre des Transport.
Par ailleurs, concernant la route ferroviaire Belabo-Ngaoundere, le Cameroun à travers le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, a signé deux accords de financement, respectivement de prêt avec la Banque européenne d’investissement de 106 millions d’euros et de don de l’UE de 17,1 millions d’euros. Pour Claude Misse Ntone, Directeur des Transports ferroviaires (DTF) : « nous travaillons actuellement sur le financement additionné que va apporter l’AFD, dont la convention devrait être signée dans les prochains jours ». Sur ce tronçon, les travaux seront les mêmes que sur la voie Douala-Yaoundé.
« La prise en charge de l’ensemble des dépenses nécessaires pour la mise en œuvre efficiente et efficace de notre deuxième programme d’investissements ferroviaires est le gage d’une amélioration à court terme des performances du trafic sur l’ensemble du réseau ferré national et une trajectoire obligatoire pour l’atteinte des objectifs déclinés », explique Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe.
En effet, les financements associés à la contrepartie du concessionnaire relative à la modernisation, constituent l’ensemble des dépenses nécessaires pour la mise en œuvre efficace du programme quinquennal n°2 des investissements ferroviaires.
Le concessionnaire assure le suivi du PQ2 et devrait racheter du matériel, surveiller les travaux car le trafic ne s’arrêtera pas pendant les travaux.
