Les mangroves dans la ville de Douala, particulièrement autour de l’estuaire du Wouri, sont en danger et font l’objet de préoccupations environnementales. La zone de Douala-Bonabéri est particulièrement touchée, avec un taux de destruction estimé à 6,2 % par an, selon des données gouvernementales. L’arrondissement de Douala IV veut restaurer 3 hectares de mangrove.
C’est dans le cadre du projet « Génération restauration Ville pilote de Douala IV ». Outre le gouvernement du Cameroun, la Banque mondiale et d’autres institutions internationales à l’instar de Onu-Habit, le programme des Nations-unies pour l’environnement et l’organisation non gouvernementale Water-shed Task Group ont déjà donné leur intention de soutenir ledit projet. 5 000 jeunes plants de rhizophora ont déjà été choisis pour le projet.
En effet c’est en 2024 qu’une étude diagnostique a révélé une surexploitation des mangroves. « La lutte pour la protection de l’environnement pour notre survie et celle des générations futures est un combat de toute une vie qui doit être mené par tous » a déclaré Edouard Hervé Mody Mpah, maire de la commune de Douala quatrième. La phase de de plantation effective débute en juin 2025.
D’après le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (UNEP), la superficie totale des mangroves au Cameroun est passée de 272 000 hectares en 1980 à presque 195 000 hectares en 2005, soit une perte d’environ 30% en 25 ans. Des données qui ont évolué avec le temps. Les mangroves camerounaises sont en danger permanent, avec un rythme de disparition annuel estimé désormais à 1%. La zone de mangrove autour de Douala qui compte également celle du « Bois des singes » est la plus décimée, avec un taux de destruction de l’ordre de 6,2 % par an selon les chiffres officiels du gouvernement.