A la Une!BusinessCEMACDéveloppement ÉconomiqueFinance

Dieudonné Evou Mekou : « Nous visons les marchés de Londres et de New York »

(Leconomie.info) A l’issue de la cotation de l’emprunt Obligataire à tranches multiples de la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale hier à la Bvmac, le président de cette institution a dans une interview accordée au quotidien L’Economie présenté son ambition de lever les fonds au-delà de la Cemac. Il fait le point sur la mise en œuvre du plan Azobé.

A quoi ont servi les fonds levés qui ont fait l’objet de la cotation à la Bvmac ?

Vous savez, nous sommes une banque de développement. Donc forcément, les fonds que nous levons sur le marché obligataire, c’est pour financer les projets de développement. Le développement c’est beaucoup d’activités. Ça concerne tous les domaines de la vie économique et sociale de nos pays. Aussi bien dans l’industrie, l’agriculture, la finance que dans la santé. Donc c’est tous ses projets qui sont dans le portefeuille de la Bdeac et qui doivent être financés par les ressources qui ont été levées. Et dans le plan Azobé qui est la base de notre intervention aujourd’hui depuis 2023, nous avons pour première orientation stratégique, contribuer au développement économique et durable des économies de l’Afrique Centrale.  Naturellement, nous sommes en droite ligne de cette première orientation qui consiste à financer tous ces projets.

Quel est l’état d’avancement du plan Azobé ?

Nous avançons très bien. Il faut préciser que ce plan Azobé a trois piliers. C’est le premier que j’ai développé plus haut. Il y a un autre pilier qui consiste à diversifier et à augmenter les ressources, et l’autre pilier qui concerne la modernisation et la transformation de la banque. Sur ces trois piliers, nous avons beaucoup évolué. Au niveau de la recherche des ressources, nous avons augmenté notre capital, qui est passé de 1200 milliards de FCFA, à 1500 milliards de FCFA. La diversification des ressources, c’est aussi cet emprunt qui est entré à la cotation aujourd’hui. Ça fait aussi un pilier qui se développe assez bien. Pour ce qui est de la modernisation, nous avons le passage aux normes IFRS (International Financial Reporting Standards, Ndlr) qui est une norme internationale en matière de compte.

Nous sommes en plein chantier, mais surtout, nous devons aboutir à la notation financière. Puisque nous sommes aujourd’hui dans le marché de la Cemac pour lever des ressources. Naturellement, les ressources que nous avons dans la zone Cemac ne sont pas suffisantes. Nous devons pouvoir aller lever les ressources un peu plus loin. Et pour pouvoir aller dans ces zones-là, et lever des ressources nous devons pouvoir avoir une note parmi les trois principales agences de notation que nous connaissons. C’est un chantier majeur, sur lequel nous avançons très bien d’ailleurs. Je ne peux pas vous dire à quelle échéance nous allons y parvenir, mais nous avançons très bien. Nous pensons que dans un avenir qui n’est pas très lointain, nous pourrons aboutir à notre première notation, et nous pourrons donc aller sur les eurobonds, sur le marché de Londres, sur le marché de New-York…

Propos recueillis par François Gael Mbala

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page
Verified by MonsterInsights