De l’enfer de japoma au paradis de Paris : le différend exponentiel de l’amour de la patrie
(Leconomie.info) DE L’ECHEC TOTAL DES JEUX AFRICAINS DE JAPOMA 2024, AU SUCCES TOTAL DES JEUX OLYMPIQUES DE PARIS 2024, VOYAGEONS ENSEMBLE AU CŒUR DE L’EXPERTISE EVENEMENTIELLE SOUS LE PRISME DU PATRIOTISME…
L’événementiel est un Art. L’Art est réservé aux Artistes. Et d’ailleurs, » Nul n’entrera ici que s’il est Artiste « . Les Techniques des Organisations sont un Art sublime qui exalte la beauté de l’Evénementiel. La science du superlatif et de la démesure, vient de livrer l’une des plus belles copies de l’histoire des jeux olympiques. Les jeux Olympiques de Paris 2024 resteront à jamais gravés dans la mémoire collective de l’histoire de l’humanité. La cérémonie de clôture des JO de PARIS 2024, s’est tenue hier au stade de France en présence de plus de 20 000 athlètes, plus de 68 000 spectateurs et près de 2 000 000 000 de téléspectateurs dans le monde entier. Des chiffres qui parlent, n’est-ce pas ?
L’événementiel est le pur produit dérivé de la Logistique, qui est la science-mère des Organisations. Elle est la science qui permet de calculer et de prévoir, dans le temps et dans l’espace, les besoins en prestations et moyens, des activités interdépendantes qui concourent à la réussite d’une Organisation. Organiser n’est donc pas une affaire des fonctionnaires, ni des hommes d’affaires, ni des hauts commis de l’Etat et encore moins d’un rassemblement de petits copains. C’est une affaire de Techniciens, d’Experts et de Grands Maitres, tous des Organisations.
Nous sommes un peuple qui excelle dans le bavardage inutile, toujours prêt à ouvrir sa large bouche quand il faut critiquer les autres. Un peuple qui n’a jamais eu le courage de se regarder dans un miroir, pour voir les contours concassés de son visage, la forme hideuse de sa tête, sa bouche mal formée, ses yeux biconcaves et ses dents jaunes. Un peuple qui ne sait jamais faire son autocritique. Des choses nous arrivent, mais nous semblons ne vouloir en tirer aucune leçon. Pire encore, chez nous, personne ne rend compte de rien à personne. On te demandera d’ailleurs si tu sais même à qui tu avais à faire. « Les petits mots de Yaoundé », comme aiment à le dire les habitants de Douala.
Il faut pourtant aimer son pays. Camerounais, aimez votre pays, aimons notre pays. Aimer son pays, c’est lui donner le meilleur de ce que l’on a, le meilleur de ce que l’on sait faire, le meilleur de ce que l’on peut faire et parfois jusqu’au sacrifice suprême. Quand on pose des actes et des actions qui engagent l’image de la nation et l’histoire de notre pays, il faut tout faire pour en ressortir vainqueur. À l’image des Lions Indomptables, toutes catégories et toutes disciplines confondues, qui ont pendant des décennies portés très haut les couleurs de la nation, et ce parfois, sans être payés, sans être primés, sans être récompensés et presque pas reconnus. Ne me parlez pas de Médailles. Ne me parlez surtout pas des actions de type feu de pailles qui sont initiées aux lendemains des euphories qu’entrainent nos belles victoires.
En attendant d’être expulsé ou déporté par soit le boss du Mfoundi ou celui du Wouri, parlons d’abord de la honte toute bue, de ce que nous avons vécu aux JEUX AFRICAINS D’ATHLETISME de Japoma en juillet dernier. J’aurais pu dire de Douala, mais en précisant « Japoma », je rétrécis l’environnement et le contexte pour donner un sens aigu à la pertinence de ce choix. Japoma, c’est le village de Son Excellence Albert Roger Milla, le meilleur footballeur de tous les temps. L’homme qui a appris à danser le Makossa au monde entier lors du Mondial 90 en Italie.
Quand je pense aux batailles auxquelles les états et les nations se livrent pour obtenir l’organisation d’une compétition internationale, ce qui me vient à l’esprit tout de suite, c’est la « mal…édiction » de mon pays !? À quoi et en quoi cela nous servirait donc d’aller au charbon pour arracher l’organisation d’une grande compétition internationale comme les JEUX AFRICAINS D’ATHLETISME, si nous savons d’avance que nous n’aurons ni l’envie, ni le patriotisme, ni l’expertise, ni les moyens et encore moins la volonté de les organiser, de bien les organiser.
Telle une solution aqueuse dans un tube à essais qui attend faire virer sa couleur pour nous dire la teneur des ions en présence, il a fallu aux camerounais de consommer Paris 2024, pour savoir que ce sont les « ka..kas » qui nous ont été servis à Japoma la fois dernière. Une communication nulle. Une mobilisation grabataire. Une animation alambiquée. Une organisation archaïque digne de l’âge de la pierre taillée. Heureusement pour nous que Yango, le baffle de Bôme François et les Bend skins sont venus à notre rescousse.
Le jour et la nuit ne se ressemblent vraiment pas. Et d’ailleurs, même s’il est vrai que le soleil et la lune sont tous deux des luminaires, chacun a son rôle et son intensité. Je sais que vous me parlerez de l’échelle des valeurs ou de la valeur des échelles. Si en 4 ans de préparation, vous avez réussi à nous servir ce que nous avons vu à Japoma lors des JEUX AFRICAINS D’ATHLETISME, c’est que vous êtes forts les amis, vous êtes puissants. Comment ne voulez-vous pas que mes compatriotes restent scotchés devant leurs écrans de téléviseurs de 09h à 23h pour savourer Paris 2024. Ils regardaient simplement comment les gens aiment leur pays. Les français aiment la France. Ils ont vu. Ils ont compris que vous « n’aimez » pas le Cameroun.
Les JO de Paris 2024, Waouh que c’était beau. Que c’était compétitif. Que c’était exaltant. Que c’était animé. Que c’était populaire. Que c’était coloré. Que c’était charmant. Que c’était bien organisé. Et quand c’est moi qui le dis, vous ne douterez pas de mes 458 Étoiles de GRAND MAÎTRE DES ORGANISATIONS. Je suis pourtant un camerounais. Waouh, j’ai vu des gens être fiers d’être français. J’ai vu des gens être fiers d’être en France et à Paris. J’ai vu des gens vivre des émotions et des sensations fortes. J’ai vu des gens chanter le nom de Léon Marchand et dire de lui qu’il est le Roi Léon. J’ai vu des gens être expédiés d’urgence au CURY à cause de l’américain Stephen Curry…. ouf… Quel Bonheur…!
Bien évidemment, cela ne me donne aucune envie, aucune raison, aucun désir, de parler des couacs. Ils étaient pourtant là, mais la beauté de la mer bleue a submergé les quelques cuillerées de sel iodé qui y ont été versés. La Science, l’Amour de la Patrie, la Conscience, l’Honneur, la Dévotion, la Détermination ; quand on aime son pays, cela se voit. Bravo Paris 2024, je t’ai aimé.
Là-bas, et je crois d’ailleurs que je ne me suis pas trompé, je n’ai pas entendu parler de certaines choses. Des choses qui nous sont propres. Des choses du continent, on dirait un continent « mau…diaaaah ». Le Haut Accord, le Très Haut Accord, les Hautes Instructions, les Très Hautes Instructions, le Matricule Budgétaire, les Rallonges Budgétaires, les Hôtels 5 étoiles sous les gradins, le MINSEP, l’ONIES, la FECAFOOT, le Bus des Lions, le camion de sable à 600 000 FCFA, le sac de ciment à 125 000 FCFA. J’ai failli oublier, là-bas je n’ai pas vu le baffle de BOME FRANÇOIS. Oui nous avons péché, par action et par omission. …eeeehhh anti… !!!
Les JO de Paris 2024 nous ont appris, tel un APPEL A LA PRISE DE CONSCIENCE, à aimer notre pays le Cameroun. L’organisation était parfaite en tout lieu et sur tous les sites. Quand on s’est préparé pour montrer aux yeux du monde ce que l’on est, ce que l’on a et ce que l’on sait faire, cela se voit et cela s’est vu. En attendant de me pencher et de plancher sur ce que les moralistes, parmi lesquels moi, ont reproché à Paris, il faut d’abord saluer l’excellence. Les cérémonies d’ouverture et de clôture ne sont pas des épreuves des jeux olympiques. Ce ne sont que des vitrines. Paris et la France en ont été les GRANDS GAGNANTS. La grandeur du pays, sa notoriété, son image de marque, son indice de perception in et out, son savoir-faire ; Paris et la France ont tout gagné. Toutes les icones, les grandes figures, les stars, les sites, les lieux, les monuments ont été mis en avant et en valeur ; ont été associés à l’organisation ; ont été consultés.
Apprenons à nous battre pour obtenir l’organisation des grandes compétions.
Apprenons à nous préparer à montrer au monde entier le meilleur du Cameroun.
Apprenons à donner une vision à nos activités et planifions-les avec les experts.
Apprenons à associer nos icones, nos stars, nos légendes et nos grandes figures.
Apprenons à faire appel aux techniciens des organisations et aux experts.
Apprenons à confier nos grands évènementiels aux Grands Maitres des Organisations.
APPRENONS A AIMER LE CAMEROUN ; CAMEROUN JE T’AIME.
Mustapha Ali MBOGLEN
Logisticien / Spécialiste de l’Evènementiel
Grand Maitre des Organisations
458 Etoiles Actives