Selon les prévisions du Global Economic Prospects de la Banque mondiale publié en juin 2025 courant, la croissance en Afrique subsaharienne devrait passer à 3,7% en 2025 pour atteindre une moyenne de 4,2% en 2026 et 2027. Ces prévisions sont revues à la baisse de 0,4% pour 2025 et 0,2% pour 2026 à cause de la détérioration des conditions mondiales, marquée par l’augmentation des barrières commerciales, l’incertitude politique croissante et la perte de confiance.
Ces prévisions de la Banque mondiale sont également revues à la baisse du fait des impacts par les effets de ces chocs à l’échelle mondiale, notamment la baisse de la demande de produits de base, outre les tensions géopolitiques externes dont la crise entre l’Ukraine et la Russie ainsi que la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine continuent d’impacter le commerce mondial et les chaînes d’approvisionnement.
Le rapport indique néanmoins que les finances publiques devraient s’améliorer, avec un déficit budgétaire primaire proche de l’équilibre grâce à une gestion stricte en 2024 et à la réduction des déficits dans les pays moins dépendants des ressources naturelles. La Banque prévient que ces effets pourraient être encore pire si les surtaxes américaines devaient augmenter de 10pp, avec par exemple le retour des droits de douane dits « réciproques », l’économie mondiale ralentirait à 1,8% de croissance cette année et 2% en 2026.
La Banque mondiale souligne que malgré l’affaiblissement de la croissance des marchés émergents et des économies en développement au niveau mondial, l’Afrique subsaharienne est l’une des deux régions qui devraient connaître une accélération de la croissance au cours de la période de prévision.
La Banque invite les pays en développement à nouer d’autres partenariats commerciaux, en diversifiant leurs débouchés. Elle appelle notamment à renforcer les liens intrarégionaux, idée aussi avancée par le Fonds monétaire international (FMI). Elle appelle également à poursuivre les réformes visant à améliorer le climat des affaires, l’efficacité du marché de l’emploi et à renforcer les ressources financières des Etats.