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Construction de la Route Douala-Bafoussam : Le Cameroun en quête de financements en Chine

(Leconomie.info) Paul Biya, président de la République séjourne actuellement dans l’empire du milieu dans le cadre du forum sino-africain.

Beijing accueille depuis le 4 septembre dernier, le Sommet et la 9e Conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC), avec la participation respective des Chefs d’État africains, du Président de la Commission de l’Union Africaine. Des travaux auxquels prend part Paul Biya, président de la République du Cameroun.

Il a fait une déclaration le 4 septembre 2024 à Beijing au cours d’un entretien bilatéral avec XI Jinping, président de la République populaire de Chine. il a dans son propos apprécié le niveau des échanges entre ce pays partenaire depuis plus d’un demi-siècle, mais a affirmé « qu’avec une stratégie mieux ciblée, les produits échangés, leur tonnage et leur valeur, pourront encore augmenter de manière significative ».

Si la Chine investit déjà de manière significative au Cameroun, elle vient d’être sollicitée à nouveau par le président de la République, pour des financements additionnels afin de booster le développement du pays. « J’invite donc votre gouvernement ainsi que le secteur privé chinois, à continuer à nous accompagner sur cette voie, en densifiant leurs investissements directs au Cameroun », s’est-il exprimé. Les appuis sollicités concernent plusieurs domaines dont celui des infrastructures routières. Le Cameroun envisage en fait, le lancement d’un certain nombre de projets structurants. Parmi eux, la route Douala-Bafoussam dont la dégradation est à ce jour, alarmante.

La route nationale n°5 donne des sueurs froides aux automobilistes. Le tronçon enregistre de nombreux cas d’accidents avec parfois à la clé, des pertes en vies humaines. La chaussée est parsemée de nids de poule rendant difficile le trafic sur cette route. Sur le plan économique, l’état actuel de cette route entraîne de lourdes conséquences sur les activités. Des pertes énormes pour les opérateurs économiques et les transporteurs, sans oublier le manque à gagner pour l’économie nationale. Célestin Tawamba, président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) a d’ailleurs saisi récemment par correspondance Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics, pour solliciter une réhabilitation de cette route.

Projets de seconde génération

D’autres projets de deuxième génération qui nécessitent le financement ont également été présentés. Notamment, la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala, l’autoroute Edéa-Kribi, la voie de contournement de la ville de Yaoundé, de la route Ebolowa-Akom 2-Kribi, de la route Ngaoundéré-Garoua et enfin, celle reliant Maroua à Kousseri.

Ces projets – et bien d’autres – constituent des niches d’opportunités à saisir pour le gouvernement et les grandes entreprises chinoises.

Avant cette opération de charme de Paul Biya en Chine, pour le projet reconstruction de la route Douala-Bafoussam, la Banque islamique de développement (BID) avait déjà montré son intérêt. C’était lors du dernier séjour d’une délégation de la Banque au Cameroun.

Le Cameroun demeure une terre d’attractivité selon Paul Biya. Les projets sus-évoqués constituent ainsi « des niches d’opportunités à saisir pour le gouvernement et les grandes entreprises chinoises ». Il voudrait par ailleurs que « les négociations avec Eximbank Chine aboutissent dorénavant à des conventions de financement dont les clauses seront exemptes de toute ambiguïté, pour éviter des incompréhensions qui sont parfois de nature à ralentir l’exécution des projets ».

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