Comme le poisson, le riz est l’un des produits les plus consommés au Cameroun. Afin de poursuivre l’approvisionnement des marchés, notamment au dernier trimestre de l’année en cours, Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, instruit aux importateurs de faire entrer « rapidement » dans le pays, 150 000 tonnes de cette céréale, pour éviter une rupture. Les acteurs de filière étaient en concertation avec le membre du gouvernement, le 18 juillet 2023, à Yaoundé.
Le devoir des importateurs selon le Mincommerce est d’irriguer le marché camerounais de riz ». Il faut donc agir d’urgence pour que le besoin ne se fasse pas sentir. « Nous avons chaque fois saisi les autorités portuaires au sujet du séjour prolongé des bateaux. Nous avons eu un écho favorable. Les pouvoirs publics qui procèdent toujours à l’accompagnement des importateurs en cas de nécessité ne pourraient se substituer à eux. Les gens ont régulièrement bénéficié de l’accompagnement de l’Etat en matière de facilitation des importations. Renvoyons l’ascenseur aux consommateurs», peut-on lire sur la page facebook du Ministère du Commerce.
Malgré les difficultés d’approvisionnement auxquelles font face les importateurs, ceux-ci promettent de répondre « favorablement » à l’appel du Mincommerce.
S’il est l’un des plus consommés, le riz figure également sur la liste des produits qui contribuent à rendre la balance commerciale du Cameroun toujours déficitaire. Du fait notamment, des volumes importants des importations. En 2021 par exemple, l’Institut national de la Statistique a estimé à 207,9 milliards FCFA, la somme dépensée par le Cameroun, pour importer du riz. Des importions qui malheureusement ne profitent pas toujours qu’au Cameroun. A en croire le Ministère camerounais du Commerce, des opérateurs économiques réexporteraient «frauduleusement du riz vers les pays voisins», notamment au Nigeria.
Au cours des premiers 10 mois de l’année 2022, le Cameroun a importé 652 565 tonnes de riz pour un montant de 162,5 milliards de FCFA.
Pour rappel, une stratégie de 385 milliards FCFA vient d’être adoptée par le pays pour booster la production. Elle devrait de aider à porter la production du riz à 750 000 tonnes d’ici 2030 et ramener ainsi l’autosuffisance à 97%. Ce qui devrait permettre de se passer des importations.
