Bilan : Les conflits armés coûtent plus de 11 000 milliards FCFA par an à l’Afrique
(leconomie.info)- C’est du moins ce qui ressort du rapport d’Oxfam international (un mouvement mondial de personnes qui luttent ensemble contre les inégalités et l’injustice de la pauvreté).
Selon les estimations des Nations unies, les conflits armés et les changements climatiques sont à l’origine de 44 millions de déplacés en 2022, soit 15% de personnes en plus que l’année précédente. Antonio Guterres, Secrétaire générale de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) l’a fait savoir lors des travaux du 36ème sommet de l’Union africaine (UA), tenue à Addis-Abeba le 18 février dernier.
L’année 2021 a été tumultueuse en Afrique. Elle a été marquée par des coups d’Etat au Tchad, en Guinée, au Mali et au Soudan, une prise de pouvoir orchestrée en Tunisie, des combats prolongés en Ethiopie et une menace croissante du militantisme islamiste transnational. Le 24 janvier 2022, les militaires burkinabè ont renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, une décision que Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA a rapidement condamnée. Autant de difficultés qui mettent à mal le développement du continent.
Selon un rapport d’Oxfam international (un mouvement mondial de personnes qui luttent ensemble contre les inégalités et l’injustice de la pauvreté) les conflits armés coûtent environ 18 milliards de dollars (plus de 11 000 milliards FCFA) par an à l’Afrique. Selon l’étude publiée en 2007, les conflits armés réduisent en moyenne, l’économie de la nation africaine de 15%. Et ce chiffre est probablement sous-estimé. Les coûts réels de la violence armée pour les africains pourraient être bien plus élevés.
Néanmoins, il y a de quoi garder espoir. « Malgré le ralentissement occasionné par de multiples chocs, l’Afrique a fait preuve d’une résilience continue dans tous les pays, sauf un, et a maintenu un taux de croissance positif en 2022 avec des perspectives stables en 2023 et 2024. Les économies africaines sont effectivement résilientes », a déclaré le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina lors des travaux d’Addis-Abeba.